Dimanche, l'OM se déplace à Rennes pour le compte de la 26e journée de Ligue 1 (17h). Encore un match capital dans la remontée vers le podium, mais aussi une rencontre où le contexte sera inversé par rapport aux habitudes des Olympiens. En effet, ces dernières saisons, l'OM était habitué à ces matches du dimanche après avoir joué l'Europa League le jeudi précédent. Cette fois-ci, ce sera le contraire avec des Olympiens plein de jus (on l'espère) face à des Bretons (on l'espère aussi) usés. Il faut dire que les joueurs de Julien Stéphan ont rendez-vous ce jeudi soir avec le Betis Séville pour un 8e de finale au couteau (3-3 à l'aller à Rennes). De quoi aborder le match de dimanche de manière différente ? Certainement.
"On demande aux joueurs de mettre une plus grosse intensité"
Le schéma est classique : l'Europa League est une bouffeuse d'énergie et donc de points. L'OM en a fait la plus belle démonstration la saison dernière en loupant la dernière marche d'un podium qui lui tendait les bras. Rudi Garcia le sait, et on peut parier qu'il en touchera un mot à ses joueurs avant dimanche, comme nous l'explique le coach de Grenoble Philippe Hinschberger, qui a souvent connu ce type de situation lorsqu'il entraînait en Ligue 1 : "On en tient compte, évidemment. D'abord, on prend en compte la fatigue d'un adversaire qui a joué le jeudi soir, qui a même peut-être disputé des prolongations ou des tirs aux buts et qui est rentré tard dans la nuit. Les Rennais vont rentrer de Séville et ils ne vont pas se coucher à minuit. Du coup, les gars vont se retrouver à l'entraînement le vendredi après-midi, à deux jours du match, et ceux qui ont joué ne feront rien d'autre que des soins. Et puis il y a les rotations inévitables. Si Rennes est obligé de se passer de ses meilleurs joueurs, comme Ismaïla Sarr par exemple, ils seront obligatoirement moins forts. C'est pour cela qu'on demande aux joueurs de mettre une grosse intensité".
"Les Rennais ne pourront pas être à 100 %"
Pourquoi mettre une intensité plus importante que d'habitude ? Tout simplement pour profiter d'un adversaire qui n'a pas préparé la rencontre normalement. "Vous pouvez être sûr qu'à un moment du match, les mecs vont coincer physiquement, et ça peut être dès l'entame du match, explique Hinschberger. C'est pour ça que Rudi va demander à ses joueurs de les bousculer d'entrée, de ne pas les laisser entrer dans le match. Et si ce n'est pas tout de suite, on sait qu'il y aura un creux. Dans tous les cas, on prépare le match avec ces informations, après c'est aux gars de mettre la pression. C'est un peu comme quand vous jouez le PSG trois jours avant qu'ils jouent le Real Madrid. On sait qu'ils seront moins forts, moins dedans, mais il faut les secouer d'entrée. On est obligé de tenir compte de ça, c'est naturel. Jouer Rennes qui a joué le Betis 3 jours avant, c'est pas comme Rennes qui a reçu Dijon il y a une semaine. Ils ne peuvent pas être à 100 %". Reste à savoir quel sera le degrès de motivation des Bretons en Andalousie. Selon l'attaquant M'Baye Niang, il sera maximal : "Quand on entrera dans le stade, on sera 18 chiens !", expliquait-il mercredi dans L'Equipe. Dans ce cas, l'OM peut s'attendre à rencontrer des Rennais forcément usés. Et ce n'est pas une mauvaise nouvelle...