Pourquoi l'OM est favori face à Bordeaux

Cette affiche OM-Bordeaux dimanche au Vélodrome fait partie de celles qu'il ne faudra pas rater. Déjà parce que les Olympiens sont dans une forme éblouissante actuellement et qu'ils vont tenter la passe de six, mais aussi parce que Bordeaux est un rival historique de l'OM et qu'il squatte également sur le podium. De quoi frémir d'impatience, d'autant que la partie n'est pas gagnée d'avance, comme nous l'expliquait ce vendredi matin l'ancien gardien des deux clubs Gaëtan Huard : "Ils sont très compliqués à jouer, et l'OM va s'en apercevoir. Je pense vraiment qu'ils ont les moyens de poser beaucoup de problèmes au Vélodrome. Ce sera une superbe affiche avec ce match Villas-Boas - Paulo Sousa, mais je répète qu'il va falloir se méfier de Bordeaux". À première vue, Huard est dans le vrai, sauf qu'en y regardant de plus près, la donne est légèrement différente.

Forts contre les faibles, et inversement...

En effet, si Bordeaux compte déjà 26 points, soit 5 de moins que l'OM, on s'aperçoit que leur récolte n'a été réalisée que face à des équipes moins bien classées. À l'exception de Lyon qui était deuxième lors de leur match nul au Groupama Stadium (1-1, 4e journée) et de leur victoire face à Nantes début novembre (2-0), les Girondins ont pris 22 points face aux "petites équipes". Un peu à l'image de l'OM de Rudi Garcia il n'y a pas si longtemps. "C'est une équipe qui atteint ses limites dans les gros matches, confirme le journaliste bordelais Clément Carpentier. Ils ne perdent que 1-0 contre Paris mais ils sont archidominés, même chose face à Lille où ils en prennent trois (3-0) ou face à Saint-Etienne (0-1). Ils ne parviennent pas à surperformer". Compte tenu de la forme actuelle de l'OM, les joueurs de Paulo Sousa auront donc intérêt à passer à la vitesse supérieure.

"Ils sont toujours en difficulté à partir du moment où on les presse très haut"

Autre aspect intéressant de ces faiblesses bordelaises qui n'ont pas dû échapper à Villas-Boas : leur incapacité à gérer un gros pressing. Un manque qui pourrait aussi profiter à l'OM de Rongier et Sanson, intenables en ce moment quand il s'agit de mordre les chevilles de leurs adversaires. "Ils sont toujours en difficulté à partir du moment où on les presse très haut, explique notre interlocuteur. C'est une équipe qui veut ressortir le ballon proprement au pied, un peu comme Brest, et si les trois axiaux sont bien pressés dès le départ, ça finit souvent mal. Il leur manque le joueur technique au milieu capable de remonter le ballon comme un Verratti, ou le duo Sanson - Rongier à l'OM". De quoi donner des idées à André Villas-Boas, même s'il n'a pas franchement besoin de nous pour cela...