Pourquoi l'OM de Villas-Boas peut voyager sereinement
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/01/2020 à 01:00
Au-delà des résultats, l'OM de Villas-Boas impressionne de plus en plus par sa solidité.
Si le goal-average de l'OM faisait encore peur il y a quelques journées de cela, les Olympiens ont su remonter la pente en accumulant les victoires nettes en fin d'année, que ce soit face à Nîmes (3-1), Bordeaux (3-1) ou encore à Angers (0-2). Aujourd'hui, avec une différence de +9, l'OM pointe à la troisième place de la discipline derrière le PSG (+33) et Lyon (+12). Un rebond dû à une meilleure efficacité offensive (30 buts), mais aussi défensive avec 21 buts encaissés. Là encore, l'équipe de Villas-Boas monte en puissance en affichant une solidité à toute épreuve, bien loin de ce que l'on pouvait craindre en début de saison. En effet, on pouvait penser que la charnière centrale, gros point faible de l'équipe de Rudi Garcia la saison dernière, resterait le principal chantier de l'OM. Mais le coach olympien a su trouver, là aussi, la parade en installant un triangle défensif qui fait désormais office de référence en Ligue 1 avec le duo Alvaro - Caleta-Car, renforcé par la présence de Bouba Kamara juste devant. L'addition de ces trois costauds dans l'axe offre ainsi à l'OM une densité physique à toute épreuve qui permet aux milieux relayeurs de se projeter sans craindre de se faire transpercer, et c'est peut-être aujourd'hui la plus grande force de l'OM.
"Il ne faut pas oublier l'engagement collectif de cette équipe qui commence par le travail de Benedetto"
Cet équilibre défensif dans ce 4-3-3 taillé sur mesure pour les joueurs dont il dispose par Villas-Boas est certainement sa plus grande trouvaille, et pas seulement grâce à la solidité de la défense centrale. C'est ce qu'explique au Phocéen l'ancien Olympien aujourd'hui chroniqueur sur CNews Marc Libbra : "Ce triangle fait évidemment partie des points forts de l'OM, mais il ne faut pas oublier l'engagement collectif de cette équipe qui commence par le travail de Benedetto. On lui reproche de moins marquer, mais il abat un travail défensif considérable. C'est une équipe qui défend ensemble et c'est ce que demandent tous les entraîneurs. Après, Kamara apporte énormément, c'est vrai, parce qu'il se transforme très vite en troisième défenseur central quand l'adversaire a le ballon. Il a ces réflexes de couverture qui aident beaucoup. Par exemple, un Caleta-Car peut être gêné par la vitesse des attaquants de L1 en un contre un, et c'est là que Kamara soulage l'ensemble. Sans parler évidemment de l'abattage énorme de Rongier et Sanson".
"Cette agressivité, je ne la voyais plus depuis longtemps à l'OM"
Cerise sur le gâteau : l'OM monte aussi en puissance en terme d'agressivité, notamment dans les gros matches. C'est ce que l'on a vu vendredi à Rennes, où les Olympiens ont affiché une dureté qui rappelle les grandes équipes de l'OM, même si les Bretons n'ont pas apprécié. "Face à Camavinga, Kamara a fait tout ce qu'un défenseur de métier peut faire, confirme Marc Libbra. Il a été dur, voire méchant, mais c'est ce qu'on lui demande face à ce genre de joueur. Les Rennais se sont plaints de l'agressivité des Marseillais, mais c'était un vrai match d'hommes des deux côtés. Cette agressivité, je ne la voyais plus depuis longtemps à l'OM, et c'est aussi ce qui en fait une grosse équipe aujourd'hui". Avec cette panoplie complète, l'OM de Villas-Boas semble en mesure de voyager sereinement, et c'est ce qu'il fait.