Pourquoi il faut positiver après cette victoire à Nantes
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/11/2015 à 00:29
Au terme d'un match très moyen, l'OM a donc pris les trois points face à Nantes. Un cache-misère ? Pas nécessairement. Il y a de quoi voir aussi les choses positivement. En cherchant bien, il y a même plusieurs satisfactions à tirer de ce match.
- La charnière centrale déjà a livré une partie tout à fait honorable. Nkoulou s'est repris et Karim Rekik ne s'est pas fait remarquer. Si le Hollandais ne pourra pas parler de match référence, c'était de toute façon impossible vu la faible opposition. Mais il n'a fait transpirer personne lors de ses interventions, mis à part peut-être Mandanda avec une passe en retrait sur son mauvais pied. Rien de grave. L'OM n'a pas pris de but, ce qui n'était arrivé qu'une seule fois en championnat. A cette occasion, la charnière était déjà composée de Rekik et Nkoulou. Le ticket gagnant pour l'année ? S'il faudra autre chose que les attaques de Nantes et Troyes pour s'étalonner, les deux hommes gagnent du temps et des automatismes avec cette partie.
- En envoyant Rolando en tribunes, Michel a montré qu'il n'est pas (plus ?) sensible à une éventuelle pression pour faire jouer des éléments "Doyen Sports". Peut-être de quoi mettre fin à des spéculations sans fin pour se concentrer sur le football.
- L'OM s'est imposé 1-0 en marquant sur sa seule véritable occasion, un éclair individuel de GK Nkoudou. Et alors ? En Italie, l'Inter Milan occupe la première place du championnat avec 11 buts en 11 matchs. Il faut savoir ce que l'on veut. Et au vu de la situation au classement, l'OM se doit de prendre un maximum de points pour ne pas que la saison soit terminée à mi-parcours.
- La vraie gêne, c'est le style de jeu. Comme à Lille, Romao et Sparagna sont rentrés en jeu pour bétonner. L'OM a donné l'impression de tenir le résultat dès la 65e minute. Mais si ces phases de jeu ne sont pas vraiment glamours, elles peuvent permettre à un groupe de se souder, d'apprendre à s'apprécier. Autant tenter le coup au vu du nombre de départs et d'arrivées dans l'effectif cet été. Surtout que le résultat est au bout.
- Avec ces deux victoires, un groupe commence à se détacher. Nkoudou, Cabella et Alessandrini ont pris les places disponibles derrière Batshuayi, Romao, Sparagna et Barrada sont prêts à palier toutes défections en cours de partie. Dit comme ça, cela ne fait peut-être pas rêver, mais une hiérarchie, cela peut permettre à certains éléments dans le groupe de savoir ce qu'ils ont à faire. Les victoires donnent aussi de la légitimité à Michel et à ses choix. Enfin, désormais titulaire, Nkoudou va peut-être avoir suffisamment confiance pour enfin exploser.
- Si l'on se plaint de la qualité de jeu, on peut aussi noter que l'OM n'est pas allé puiser dans ses réserves pour arracher la victoire. Sur 90 minutes, c'est vrai, Mendy et Manquillo ne se sont pas tellement signalés pour leur apport offensif. Mais alors que deux matchs sont au programme dans la semaine, contre Braga et contre Nice, ce n'est peut-être pas plus mal de s'économiser.
- Lorsque Lassana Diarra marchait sur la Ligue 1 les mains dans les poches il y a quelques semaines, on parlait de Diarra-dépendance. Le milieu défensif n'était pas dans un grand jour à la Beaujoire. Mais ça n'a pas empêché l'OM de s'imposer...