Pourquoi Alvaro devait absolument jouer contre Lyon
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 14/11/2019 à 01:00
Le défenseur espagnol a tenu sa place face à Lyon en dépit de douleurs dues à sa fracture du péroné.
Cinq semaines après sa fracture du péroné face à Montpellier (1-1), le 21 septembre dernier, Alvaro Gonzalez était de retour sur le terrain pour le choc face à Lille au Vélodrome (2-1). Un délai ultra rapide après une fracture, mais on connait l'importance du défenseur central espagnol dans le dispositif de Villas-Boas. Le résultat fut immédiat, puisque la défense de l'OM, qui venait d'encaisser quatre buts en une mi-temps à Paris, a radicalement changé de visage face aux Lillois. Même chose une semaine plus tard contre Lyon avec encore un Alvaro titulaire, même si l'Espagnol a paru plus en difficulté, avec une responsabilité engagée sur le but lyonnais. Mais AVB ne pouvait pas se passer de sa grinta pour un tel match, et on a vu qu'Alvaro n'a pas hésité à se sacrifier sur son expulsion en deuxième mi-temps pour conserver l'avantage de son équipe.
Cet état d'esprit, l'ancien de Villareal l'a aussi démontré en salle de soins. En effet, on a appris mardi qu'Alvaro avait joué ces deux rencontres cruciales en serrant les dents. Encore victime de douleurs au niveau de son point de fracture, il n'a pas hésité à jouer grâce à des infiltrations administrées par le staff médical. De quoi forcer l'admiration, même si le risque se limitait principalement à des douleurs, comme l'explique au Phocéen Emmanuel Prou, l'ancien médecin de l'OM : "Après un simple trait de fracture au péroné, le risque majeur, c'est de prendre un coup dessus lors d'un tacle appuyé. Un risque de douleur, principalement, mais aussi de rechute. Là, on parle de simples douleurs et c'est tout à fait normal. Après la consolidation d'une fracture de ce genre, qui prend environ cinq semaines, on ressent des douleurs car il y a des muscles qui s'insèrent sur cette partie de l'os et il y a des adhérences que le joueur ressent forcément. C'est une douleur locale que le staff peut traiter efficacement et qui disparaitra avec le temps".
De toute façon, André Villas-Boas n'avait guère le choix pour aborder ces deux matches si importants. En plus du statut de titulaire et de l'importance indiscutable d'Alvaro en défense (l'OM est invaincu avec lui sur le terrain), sa présence a permis au coach olympien de pouvoir faire monter d'un cran Bouba Kamara au milieu, avec le succès que l'on connait. Désormais, l'Espagnol va pouvoir se reposer une bonne quinzaine de jours et traiter tranquillement ses douleurs grâce à la trêve internationale et même un peu plus, car il sera de toute façon suspendu après son expulsion face à Lyon.
> En vidéo à partir de 4m12 la partie du Talk Show sur la question Alvaro.