Retour sur la qualification de l'OM en 1/32e de finale de coupe de france à Limoges contre Trélissac.
On pourra toujours se dire que ça ne s'est joué à rien. Imaginez un peu la gueule qu'auraient ces jours de reprise du foot en France avec une élimination de l'OM en 1/32e de finale de coupe de France face à Trélissac. On ne parlerait plus de Niort ou Toulouse, sortis par des amateurs (ils ont de toute façon déjà changé d'entraîneur), les projecteurs n'en auraient que pour l'OM avec déjà 1000 questions : les a-t-on vus trop beaux ? la méthode Villas-Boas est-elle faite pour durer sur une saison ? Vont-ils faire exactement comme avec Marcelo Bielsa ? etc etc. Mais Yohann Pelé a sorti deux tirs au but, rappelant sa facilité dans l'exercice, lui qui restait sur des succès en Ligue 1 contre Kylian MBappé et Habib Diallo et les difficultés de l'OM pour se qualifier deviennent tout de suite anecdotiques. Ce lundi soir, il y aura le tirage et l'OM sera déjà tourné vers le tour suivant. D'ailleurs, Rennes avait gagné de la sorte avant de remporter la compétition l'an dernier, toujours dans cette épreuve des tirs au but, contre le PSG en finale. Qui ne signerait pas pour un tel scénario aujourd'hui ? On pourra donc toujours se dire que ça ne s'est joué à rien, même si c'est faux, car rien n'est laissé au hasard. Les penalties, ce n'est pas une loterie contrairement à ce que l'on peut penser. Cela se joue à des détails et le staff de l'OM ne les néglige pas. Les tireurs étaient dans l'ordre des plus performants à l'entraînement dans l'exercice. André Villas-Boas a d'ailleurs fait rentrer exprès Lucas Perrin, qui a pris ses responsabilités sans trembler. Le jeune défenseur n'était pas lâché dans la nature, le coaching était assumé par son entraîneur, il était dès lors déchargé d'une certaine pression. Et que dire de Ricardo Carvalho, qui avait étudié les tireurs de Trélissac pour glisser les informations au dernier moment à Pelé ?
Ricardo Carvalho homme du match. On a tous vu ce geste. #TFCOM #TeamOM pic.twitter.com/PfLmafsDDj
— OM_Fada (@OM_Fadaaaaa) January 5, 2020
Même si c'est remarquable, on ne va quand même pas s'extasier trois jours et parler de coup tactique, de comparer ça à la gestion de Marcelo Lippi lors de la finale de la Coupe du monde 2006 face à Raymond Domenech. Parce que cela reste un 1/32e de finale de coupe de france contre Trélissac et que l'OM se devait de faire la différence avant. Malgré la pelouse, l'arbitre, le fait que ce soit un match de reprise, et les absences de Mandanda, Amavi, Sanson, Kamara et Thauvin. Un avertissement sans conséquence reste un avertissement, autant donc pointer tout ce qui n'allait pas dans ce match, que ce soit les difficultés de Bouna Sarr et d'Hiroki Sakai dans le jeu, la détresse de Valère Germain qui a encore passé un match sans se procurer une occasion ou la difficulté globale de l'équipe à évoluer en 4-2-3-1, même si Rongier a une nouvelle fois été très bon (les tops et flops sont à retrouver en vidéo). Il reste cinq jours pour bien préparer le match très important à Rennes. Cet OM s'adapte à l'adversaire et haussera donc sans souci son niveau de jeu ? C'est le moment de le prouver !
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