Payet-Sampaoli : le temps de la séduction

Dimitri Payet fait partie de ces joueurs qui savent rapidement se montrer importants quand un nouvel entraîneur arrive. Ce fut le cas notamment avec André Villas-Boas, quand après deux ans de Rudi Garcia, il s'était retrouvé contesté à la fin du bail de l'actuel coach des Gones. Immédiatement, il avait su montrer à AVB qu'il faudrait s'appuyer sur lui pour réussir. Et Payet et Villas-Boas avaient alors entamé une romance footballistique qui poussa l'OM vers la 2e place et la Ligue des Champions, avec le Réunionnais en joueur clé et décisif d'un coach portugais impressionnant de pragmatisme.

Opération séduction

Ainsi doit débuter une nouvelle histoire avec le nouvel entraîneur, Jorge Sampaoli. Les capacités physiques de Dimitri Payet ne sont plus ce qu'elles étaient et ce facteur déterminant dans les équipes de l'Argentin pousse Payet à en faire plus en ce moment. Il tente activement de retrouver la plénitude de ses moyens. Il fait même du rab à la salle de sport, raconte ce dimanche l'Equipe. Ce qui n'est pas vain puisqu'il semble bien mieux athlétiquement ces derniers jours. Payet donne tout, histoire de tenter de séduire un Sampaoli encore en attente et en phase d'observation.

"On ne voit pas le meilleur Payet sur le terrain"

D'ailleurs, l'ancien coach du Chili n'a pas épargné le meneur de jeu en conférence de presse vendredi : "Je connais les capacités de Payet, j'ai parlé avec lui. Il se sait loin de ce qu'on attend. Il faut qu'il retrouve une forme mentale et physique pour redevenir le joueur si décisif qu'il a pu être pour ce club. Le rôle d'un coach, c'est de tirer le meilleur de chaque joueur. Si on arrive à tirer le meilleur de Payet, l'équipe progressera en attaque, car il a beaucoup de capacités de par sa vision du jeu. Son irrégularité actuelle fait qu'on ne voit pas le meilleur Payet sur le terrain, mais il va essayer de revenir à son meilleur niveau, décisif".

Payet doit permettre à Sampaoli de se projeter

Il n'empêche que Jorge Sampaoli n'a pas toujours eu que des grands athlètes dans ses équipes. De Wissam Ben Yedder à Séville à Jorge Valdivia avec la sélection chilienne, Sampaoli aime aussi ces techniciens remplis de vista. C'est l'atout de Payet, qu'il n'a pourtant que trop peu montré lors des trois premiers matchs de l'Argentin. Face au bloc bas dijonnais, il doit retrouver cette lumière. Celle de 2014-2015, de 2017-2018 ou de 2019-2020. Celle qui rend ses coachs accros. Une séduction réussie ne passe pas par les aventures du passé, mais par la qualité de la drague du moment présent et la création d'un imaginaire de projection dans le futur.