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Saison

"Payet n'aura pas toujours Garcia en face pour le motiver"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 24/11/2019 à 11:37

"Payet n'aura pas toujours Garcia en face pour le motiver""Payet n'aura pas toujours Garcia en face pour le motiver"

Lumineux face à Lyon, Dimitri Payet saura-t-il maintenir ce niveau face à Toulouse ?

Avec quatre buts et une passe décisive depuis le début de la saison (9 matches), et surtout une master class face à Lyon devant la France entière en prime time, Dimitri Payet (32 ans) reste de très loin LE joueur-clé de l'OM en l'absence de Florian Thauvin. Un joueur que l'on aime, que l'on déteste, que l'on adore au gré de ses inspirations et de ses envies, mais qui ne laisse personne indifférent. C'est l'histoire de Dimitri Payet à l'OM, un coup trop perso, un coup trop feignant, un coup trop gros, mais qui vous rappelle inlassablement d'un coup de patte qui il est. D'un coup de gueule aussi, lorsqu'il allume Rudi Garcia en conférence de presse à la veille de Lyon-OM à la manière d'un Mayweather lors de la pesée. On crie à l'arrogance, à l'irrespect, et surtout au risque de passer pour une truffe après le match. Mais Payet a su passer des mots aux actes et envoyer son ancien coach dans les cordes. Il fallait en avoir, et il savait qu'il les avait.

Ce délicieux épisode est peut-être le fait marquant de ce premier tiers de championnat. Déjà parce que l'OM a enfin fait tomber Lyon au Vélodrome, mais surtout parce que ce fight Payet-Garcia était attendu par tout le monde. Elie Baup en faisait partie, bien sûr, lui qui a été son coach à l'OM en 2013 : "Il a beaucoup d'orgueil et d'amour-propre, ce qui lui permet de hisser son niveau quand il le faut, explique-t-il ce dimanche à France Football. Maintenant, il faut aussi qu'il arrive à trouver une certaine constance dans la performance, ce qui est plus dur. Parce qu'il n'aura pas toujours Rudi Garcia sur le banc d'en face pour le motiver". Un point souligné avec malice par le malin Elie Baup, lui qui a pu profiter des éclairs de génie du Réunionnais à l'OM, mais aussi de ses absences au gré de ses pics de forme. L'ancien attaquant olympien Habib Bamogo, son ancien coéquipier à Nantes, observe aussi cette saison les hauts et les bas de Dimitri et sait les expliquer, lui aussi dans France Football : "Il sait qu'il n'a plus la caisse qu'il avait avant et il sait mieux gérer ses efforts. Pour moi, ce n'est pas choisir ses matches ou choisir quand il faut se donner à 100%, c'est simplement être plus intelligent".

Le courant alternatif reste donc la signature de Dimitri Payet, au-delà de ses coups de génie, et on a compris depuis longtemps que c'était à prendre ou à laisser. André Villas-Boas, qui en connait un rayon sur les grands joueurs, l'a aussi compris. Peu importe si son schéma ne laisse pas la place au numéro 10 qu'il est. L'important est que Payet soit sur le terrain, comme il le rappelait vendredi en conférence de presse : "C'est vrai qu'on aimerait avoir à tous les matchs un Dimitri comme face à Lyon, car c'est un joueur important pour nous. Il peut faire la différence avec sa créativité. Après, c'est difficile de toujours maintenir ce niveau, car au fil des matchs l'aspect psychologique peut changer". Difficile d'imaginer que Dimitri trouvera à Toulouse le contexte pour délivrer un nouveau chef-d'oeuvre, mais avec lui, on ne sait jamais. Le coup de génie n'est jamais très loin...