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Saison

Payet, le facteur X du collectif de l'OM

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/12/2019 à 12:15

Payet, le facteur X du collectif de l'OMPayet, le facteur X du collectif de l'OM

Le meneur de jeu de l'OM n'en finit plus de régaler ses coéquipiers et les supporters.

À 32 ans, Dimitri Payet est comme le bon vin, il se bonifie avec l'âge. Vif et percutant à ses débuts nantais ou stéphanois, il s'est progressivement déporté vers un style de jeu plus en rapport avec sa qualité technique digne des plus grands meneurs de jeu européens. Avec une irrégularité récurrente, certes, mais aussi une progression technique qui n'a jamais cessé jusqu'à ce que l'on peut voir aujourd'hui. Désormais, qu'on le veuille ou non, le Réunionnais pèse d'un poids considérable sur le jeu de l'OM, et c'est bien parti pour durer. Les supporters que nous sommes scrutent ses performances d'un oeil amoureux, mais il semblerait que l'ensemble des observateurs soit aujourd'hui sur la même longueur d'onde. C'est le cas du journal L'Équipe, qui classe encore Payet dans son onze-type de la semaine, mais pas que...

C'est aussi le cas du très sérieux Observatoire du Football (CIES) qui publie dans sa lettre hebdomadaire un classement développé par InStat, une société spécialisée dans les données sportives. Il s'agit d'un index déterminant la plus haute valeur en absolu au sein de 35 championnats européens. Sans grande surprise, Lionel Messi domine ce classement avec un index de 401, devant Kakim Ziyech (Ajax, 377) et Kylian Mbappé (PSG, 366). Mais, dans un Top 20 aux noms plus clinquants les uns que les autres, on trouve un Dimitri Payet en 14e position (344), juste derrière Sadio Mané et Robert Lewandowski et devant des pointures comme Raheem Sterling, Memphis Depay, Marco Verratti ou Heung-Min Son. Cela veut dire quelque chose, non ?

Il faut dire que Dimitri Payet semble aujourd'hui s'épanouir dans cet OM de Villas-Boas, un peu comme à l'époque où Marcelo Bielsa en avait fait son meneur de jeu. Cette saison, son positionnement est un peu différent, mais la finalité est la même : celle de bonifier ses coéquipiers autour de lui. "On sait depuis longtemps que c'est un meneur de jeu de niveau international, explique au Phocéen l'ancien milieu olympien Marcel Dib. Il est capable de faire des différences énormes avec sa technique et c'est ce qu'il fait cette saison. Grâce à cela, c'est tout le jeu de l'équipe qui en profite, car on sent chez lui qu'il a envie de régaler ses partenaires. En fait, tout ce qu'il fait, on le savait déjà, mais on sent qu'il a envie cette année". Cette envie saute aux yeux de tout le monde, et surtout de ceux qui le connaissent bien. C'est le cas de Jean-Philippe Durand, ancien patron de la cellule recrutement de l'OM, pour qui Payet a changé radicalement sa façon de penser le football : "Il a atteint une maturité qui fait qu'il est conscient de ce qu'il sait faire, mais aussi de ce qu'il ne peut plus faire. Il ne va plus dribbler trois mecs et accélérer, donc il s'est repositionné dans un jeu plus collectif pour mettre en valeur les autres. Mais, au-delà de ce nouveau rôle, je vois un joueur qui a une revanche à prendre avec tout le monde, l'équipe, le club, les supporters. On disait qu'il était cuit, qu'il gagnait trop d'argent, et c'est ce qui l'a remis sur les rails avec cette envie de faire jouer les autres". Faire jouer les autres et régaler les supporters, c'était exactement ce que l'on attendait de lui, et il est au rendez-vous, comme le reste de l'équipe. Ce qui renvoie donc à une notion finalement très abstraite lorsqu'on parle de valeur, de coût, avec Dimitri Payet. Car avec lui, un Jordan Amavi par exemple n'est plus du tout le même footballeur et vaut donc beaucoup plus sur le marché. La rentabilité de son transfert que certains attendent toujours viendra donc peut-être de certaines ventes que le club pourra faire l'été prochain "grâce" à lui...