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Saison

Payet, le carton qui change tout

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/01/2020 à 12:00

Payet, le carton qui change toutPayet, le carton qui change tout

Cela ne s'est pas vu, mais Dimitri Payet a été averti à Limoges contre Trélissac. Et ce n'est pas sans conséquence...

La scène s'est déroulée ce mercredi en conférence de presse. Interrogé une première fois sur Dimitri Payet, comme vous pouvez le voir en vidéo, André Villas-Boas indique que le joueur est sous la menace d'une suspension. Sur le coup, personne n'y prête vraiment attention, se disant que le technicien a peut-être confondu avec un autre joueur, à moins qu'il voulait employer un autre mot, ce qui peut lui être pardonné aisément, le français n'étant pas sa langue maternelle. Mais il est revenu sur le sujet un quart d'heure plus tard. Certains journalistes l'interrompent donc pour lui demander des explications, car Payet n'a pris récemment qu'un carton jaune contre Nîmes, fin décembre, juste avant la mi-temps. Mais AVB est sûr de lui, Payet aurait également pris un carton jaune à Trélissac. Ah. Du coup, on a demandé à voir le rapport de l'arbitre du match de dimanche dernier. Et Dimitri Payet a bien pris un avertissement à la 93e minute du match. Ce que personne n'avait trop vu sur place, ou devant son écran de télévision. Deux explications possibles : soit l'arbitre lui a mis un jaune en même temps qu'à Alvaro, pour contestation suite à l'expulsion de Sakai, soit à la fin du temps réglementaire. Un carton évitable donc, surtout qu'il va avoir de grosses conséquences pour l'OM. 

Trois gros déplacements où l'OM aura besoin de lui

Car le milieu offensif est désormais sous la menace d'une suspension. Et pendant longtemps. Si l'OM se qualifie en coupe de France à Granville, puis pour les quarts de finale de la compétition, cela pourrait aller jusqu'à ce match, à la mi-février. Sinon, ça sera jusqu'au déplacement à Lille, pour la 25ème journée, ou la réception de Nantes, pour la 26ème journée. Quand même. Un carton jaune suffirait à lui faire louper un match. Et cela peut tomber sur des rencontres très importantes pour l'OM comme les déplacements à Bordeaux, Saint-Etienne et Lille. Pour rappel, le club phocéen avait dû s'en passer pendant quatre matchs après son expulsion contre Montpellier en septembre dernier (pour Dijon, Rennes, Amiens et Strasbourg). Le bilan comptable n'était pas fameux (5 points sur 12 possibles) mais c'est surtout dans le jeu que l'OM était fébrile, loin de la machine qui s'est révélée ces dernières semaines et où le Réunionnais a un rôle capital. 

S'il prend un jaune à Granville...

Alors il y a toujours la possibilité de gérer son expulsion en faisant un choix. Si Payet prend un jaune contre Granville, il sera suspendu pour... l'éventuel 1/8e de finale de coupe de France. Faut-il la jouer de la sorte ? Dans les années 2000, Lyon s'était fait une spécialité de ce genre de subterfuge pour avoir ses bons joueurs au bon moment. La spécialité, de Jérémy Toulalan notamment, consistait à envoyer fort un ballon en tribunes, jouant l'agacement, pour récolter un jaune en fin de match. Mais en Ligue des champions, Sergio Ramos a été rattrapé par la patrouille et s'est pris deux matchs pour cette stratégie. Le jeu en vaut-il la chandelle ? D'autant plus que la coupe de France est également un objectif affiché de l'OM. Quelle tête fera Payet, et Villas-Boas, si le joueur prend sciemment un jaune contre l'équipe de National 2 avant de découvrir, quelques heures plus tard au tirage, qu'il y aura un alléchant OM-PSG en 1/8e de finale de coupe de France ? Et AVB n'est pas fan de ce stratagème. Il vient après tout de se passer de Jordan Amavi et Boubacar Kamara contre Trélissac justement car ils étaient sous la menace. Payet va donc jouer, et s'il se met dans la tête que ce n'est pas plus mal d'éviter les cartons bêtes, cela peut aussi passer sans encombre.