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Saison

Passi sur les traces d'Elie Baup

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 17/07/2016 à 07:00

Passi sur les traces d'Elie BaupPassi sur les traces d'Elie Baup

C'est bien connu, un footballeur ne s'intéresse qu'au rectangle vert, pas à ce qui peut se passer autour dans la vie d'un club. C'est une bonne formule d'usage qui leur a été soufflée, pour ne pas s'aventurer sous les feux des projecteurs sur un terrain miné et prononcer des mots qui pourraient les suivre un bon bout de leur carrière. Pas bête. Dans la situation actuelle de l'OM, ça ne suffit malheureusement pas. Ne pas se soucier de l'avenir de son président et de son successeur d'accord, c'est un discours à la limite plausible, mais difficile de dire que l'on se concentre sur le terrain et la préparation uniquement. Car même si certains réservistes font de leur mieux, il n'y a pas encore onze joueurs de Ligue 1 pour faire une équipe, le match amical contre Nîmes vendredi soir est venu le prouver. Mais Franck Passi a trouvé la parade, une lumière sur laquelle il se focalise entièrement : son nouveau schéma de jeu. 

Le schéma d'Elie Baup mais pas que

La star olympienne, pour l'instant, c'est le retour au 4-2-3-1. Un petit clin d'oeil pour Passi. Il y a quatre ans, lorsqu'il a démarré avec Elie Baup en tant qu'adjoint à l'OM, le technicien à la casquette avait déjà opté pour ce schéma. "Ce n'est pas seulement Elie Baup. Si on veut chercher tous les entraîneurs qui ont utilisé ce schéma, je pense qu'il y en a des millions" fait immédiatement remarquer le nouvel homme fort du sportif à l'OM à la fin de cette victoire 1-0 dans le Gard. Difficile de contredire "El Local" sur le sujet : tous les successeurs de Baup s'y sont essayés, que ce soit José Anigo, Marcelo Bielsa ou encore Michel. Mais avec les différents profils choisis pour faire la composition d'équipe, cela n'avait strictement plus rien à voir. Une fois de plus, tout est question d'animation, de comment les joueurs s'approprient le système et sur quoi l'entraîneur insiste en priorité. "C'est un schéma qui me plaît parce que dans l'animation offensive, on peut mettre beaucoup de variantes. Avec de la possession, des latéraux très haut, des finisseurs sur les côtés et puis des gens dans la surface. C'est ce qu'on va essayer de faire" détaille Passi. 

Cabella dans le fauteuil de Valbuena ?

L'ancien joueur de Bolton ou Compostelle ne le cache pas, il fait avant tout dans le pragmatisme. Ce qui pourrait amener son équipe à ressembler avant tout à celle... d'Elie Baup. Ce qui va compter, à terme, dans le 4-2-3-1 phocéen, c'est le "2". Pour l'instant, cela ne se voit pas forcément, parce que les postes à la récupération sont occupés par Zambo-Anguissa, Sparagna ou encore Tuiloma, soit des éléments qui ne sont pas destinés à être titulaires. Mais dans l'idée, Passi veut deux milieux défensifs. Des vrais, qui cherchent plus à récupérer des ballons qu'à casser les lignes adverses. Comme lorsque le technicien à la casquette avait associé dans son onze Benoît Cheyrou et Charles Kaboré. Les deux joueurs n'étaient absolument plus dans le registre de leurs premiers pas phocéens avec Gerets, où ils étaient relayeurs. D'accord, cela fait très "Ligue 1". Mais cela aurait peut-être le mérite de cimenter l'axe défensif, pour que les éléments de devant jouent plus libérés. Pour l'instant, sur les ailes, il y a Bouna Sarr et Romain Alessandrini. S'ils partent titulaires, les deux joueurs risquent d'avoir les mêmes contraintes que Morgan Amalfitano et André Ayew en leurs temps : Passi va leur demander de faire leur part de travail défensif et de ne pas laisser partir leur vis-à-vis, quitte à démarrer leurs offensives de plus bas. Cela aura le mérite de libérer un homme, Rémy Cabella. Le futur numéro 7 de l'OM risque fort d'avoir un rôle de meneur de jeu libéré, juste derrière l'attaquant, comme Mathieu Valbuena en son temps. Le meneur de jeu de poche avait dans cette configuration signé la meilleure saison de sa carrière, et de loin. En sera-t-il de même pour Cabella ? Il est en tout cas tout sauf idiot de construire l'équipe autour du joueur qui a le plus gros potentiel... Au pire, il sera toujours temps d'adapter, avec les fameuses variantes.