OM : Vitinha-Sanchez, on remet ça ou pas ?

Les supporters de l'OM le réclamaient depuis un moment, Igor Tudor l'a enfin fait pour la première fois : vendredi soir contre Montpellier, il a titularisé Vitinha et Sanchez ensemble sur le terrain. Jeudi, dans la rubrique "Le coach c'est nous" du Talk Show, les intervenants du Phocéen avaient milité pour voir ce onze de départ avec le Portugais et le Chilien associés, tandis que le reste de la presse avait misé sur une compo classique sans Vitinha. Preuve que Tudor n'est pas si borné que ça et qu'il tient parole, puisqu'il avait promis dans la semaine qu'il allait tester cette association.

Vitinha et Sanchez ne se sont pas trouvés

Mais à l'heure de tirer les enseignements de cette première sortie, force est de constater que c'est un aveu d'échec. Vitinha n'a rien pu montrer, un peu comme contre Nice (1-3) où il avait été envoyé au charbon par Tudor avant d'être vite rappelé sur le banc à la mi-temps. Cette fois-ci, le jeune Portugais a passé un quart d'heure de plus sur le terrain, étant remplacé avant l'heure de jeu par Ünder (59e). Sans convaincre. Face aux Niçois, la présence à ses côtés d'un Payet à court de rythme ne l'avait pas aidé, là, face à aux Montpelliérains, c'est le manque d'automatismes avec Sanchez qui s'est fait sentir. Les deux joueurs ne sont pas trouvés et ont très peu combiné.
 
"On refera cette association entre les deux, a assuré et rassuré Tudor après le match. Vitinha a fait un bon match, il a bien bougé, il y a du positif, même s’il y a une marge de progression. Le problème c’est qu’il n’a pas été assez servi. Il a besoin de recevoir des ballons dans la surface car c’est vraiment un finisseur. Ce soir ça n'a pas été possible, mais on réessayera dans les prochaines semaines."

Un échec à remettre en perspective

Il serait en effet presque malhonnête de juger, voire de condamner Vitinha après un tel match où collectivement, l'équipe olympienne n'a quasiment rien réussi de bon. Offensivement, l'OM ne s'est pas procuré d'occasions et a fini le match avec un total de deux tirs cadrés sur 13 tentés, le pire ratio de la saison depuis un certain OM-Ajaccio (1-2) en octobre dernier. Les deux tirs cadrés ont été l'oeuvre de Kolasinac sur son occasion en fin de match et de Guendouzi sur son penalty marqué. Le reste c'est : Rongier (0 sur 2), Tavares (0 sur 3), Veretout (0 sur 1), Clauss (0 sur 2), Malinovskyi (0 sur 1) et Sanchez (0 sur 2). Vitinha n'a même pas pu tirer une seule fois au but, présentant la feuille de stats suivante : 0 tir tenté, 83% passes réussies (15/18), 43% duels gagnés (3/7), 5 ballons perdus, 3 ballons récupérés, 2 fautes subies. 

Trop isolé, le Portugais n'a pas été servi de ballons exploitables, notamment de la part de Clauss et Tavares, tous les deux décevants comme depuis plusieurs semaines, ce qui devient inquiétant quand on connait l'importance des deux pistons dans le système de Tudor. Rajoutez à ça le très bon match des Montpelliérains, qui comme les Niçois en février, ont évolué en pleine confiance vu leurs récents résultats (meilleure équipe de Ligue 1 sur les six derniers matchs). Et surtout, l'OM de Tudor n'arrive plus à marquer sur des phases de jeu construites, seulement la plupart du temps sur des phases arrêtées (9 fois sur les 14 derniers buts inscrits), preuve des difficultés des hommes de Tudor à bien jouer comme en début d'année. Pour retrouver trace en championnat au Vélodrome d'un but marqué sur une phase de jeu, il faut remonter à OM-Nice (1-3) et le but de Malinovskyi sur un centre en retrait de Clauss. Et quant à la dernière victoire en Ligue 1 à la maison, il faut remonter à OM-Lorient (3-1) en janvier dernier...