OM : vers une deuxième grosse partie de saison de Dimitri Payet ?

Auteur de deux buts en deux matchs amicaux (Sassuolo et Nîmes), avant la reprise de la Ligue 1 contre Toulouse, le 29 décembre, Dimitri Payet semble être déterminé à remettre les pendules à l’heure pour la deuxième partie de saison. Mais, prudence, on connaît le numéro 10 marseillais…

Si l’on devait définir les six premiers mois de la saison de Dimitri Payet, ce serait la discrétion. Son statut a considérablement baissé, même s’il a gardé la bonne attitude, en témoignent ses deux dernières rentrées en Ligue 1 contre Lyon et Monaco (deux passes décisives). Le Réunionnais n’est pas le premier des choix d’Igor Tudor, au contraire de Jorge Sampaoli la saison passée. Pour autant, le meneur de jeu olympien veut changer les choses et avoir la confiance de son entraîneur. Selon La Provence, il serait arrivé affûté lors du stage effectué à Marbella, il y a deux semaines. De quoi faire changer d'avis Igor Tudor ? L'avenir nous le dira...

Les raisons d'y croire ...

L'ancien manager de l'Hellas Verone aura sans doute besoin de son milieu offensif. Dans son système, en 3-4-2-1, avec deux meneurs de jeu, Payet aurait sa place, même si Tudor demande du pressing et des efforts en continu. Trois joueurs peuvent composer le trident marseillais. Sanchez est indéboulonnable et pour le reste... Amine Harit, victime d’une rupture du ligament croisé, ne jouera plus de la saison. Cengiz Under est, lui aussi, très irrégulier et Gerson (dont l'avenir marseillais est encore incertain) ne rentre pas dans les plans. Reste à savoir si Pablo Longoria s’activera pour recruter un offensif, durant le mercato hivernal. On connaît la qualité technique, le pied droit de folie et les coups de génie de Dim', à lui de le démontrer sur le long terme.

Âgé de 34 ans (il les fête aujourd’hui) et de 35 ans, le tandem Alexis Sanchez – Dimitri Payet ne peut faire que des misères. Les deux disposent d’une expérience appréciable et d’un talent au-dessus de la moyenne. Tudor les a titularisés à quatre reprises, pour un bilan contrasté : contre Nice (3-0), Clermont (1-0), l’Eintracht Francfort (0-1), Ajaccio (1-2). Par ailleurs, lors du match amical contre Sassuolo (2-3), les deux ont su faire trembler les filets. Ce ne seront (sûrement) pas eux qui vont faire des appels dans la profondeur ou exercer un pressing permanent, bien que le Chilien ne ménage jamais ses efforts. En revanche, ce sont eux qui devront sublimer les rencontres de l’OM et convaincre Igor Tudor de les aligner plus régulièrement. L’entendra-t-il de la même oreille ? On verra bien.

Payet, la régularité et lui, ça fait deux …

Le parcours de Dimitri Payet à l’OM (présent depuis 2013, parti en 2016-2017 à West Ham) est semé d’embûches. Il n’a jamais su trouver de la constance, malgré des saisons de haute volée. Celle de 2017-2018 (10 buts, 23 passes décisives), lorsque les Marseillais finissent en finale d’Europa League, est très bonne, tout comme la précédente (16 buts, 13 passes), véritable magicien du XI de Sampaoli. D'ailleurs, il avait été élu Le Phocéen d'Or après ce bel exercice. Entre temps, il y a des déceptions. La saison 2018-2019 ou celle de 2020-2021 est évidemment crispante. On se demande à quoi aurait ressemblé la carrière du joueur formé à Nantes, si l’OM comptait dans ses rangs un attaquant de renom. Il y a eu André-Pierre Gignac, certes, Bafetimbi Gomis, oui aussi, mais sur un temps trop réduit pour pouvoir voir ses qualités. Lorsqu’il évoluait à West Ham, l’international français distribuait galettes sur galettes à Michail Antonio ou encore Andy Caroll. Avec Kostantinos Mitroglou, Valère Germain, Clinton N’Jie ou Dario Benedetto, ce n'était pas la même ! Après tout, Dimitri Payet n’a jamais su mettre toutes les chances de son côté. Critiqué, encore aujourd’hui, pour un physique coupable, certains supporters évoquent même du gâchis alors que le joueur, lui-même, préfère en tirer le positif :

"Je suis comme le vin, je deviens meilleur avec l'âge ! Sans déconner, c'est une saison (2021/2022) qui a bien démarré, on a bien travaillé. Les partenaires qui m'entourent et les systèmes dans lesquels on joue favorisent mon expression et mon impact dans les trente derniers mètres. Cela doit jouer aussi dans les statistiques."