OM : une belle mission d'étape en coupe de France

La Coupe de France, une obsession marseillaise. Depuis 1989, et la victoire historique des Olympiens (avec la bise de Papin à Mitterrand), cette compétition réveille à chaque édition des rêves de titre. Et après le succès retentissant de l’OM face à Saint-Étienne (4-0) ce dimanche en 32èmes de finale, les espoirs ne se sont pas privés de faire leur retour. Mais prudence, car si le tableau semble s’éclaircir parfois, les souvenirs douloureux — comme la terrible élimination face à Annecy il y a deux ans — rappellent que la route vers la finale est longue et semée d’embûches.

Sur le terrain glacé de Geoffroy-Guichard, l’OM n’a laissé aucune chance à son adversaire. Réduit à dix dès la 21ème minute après l’expulsion d’Ibrahim Sissoko — conséquence d’un duel bien géré par Leonardo Balerdi — Saint-Étienne a vu ses maigres espoirs s’évaporer en l’espace de quelques minutes. Une attaque rapide, une déviation lumineuse de Luis Henrique, et une frappe clinique de Mason Greenwood ont ouvert la voie. Puis, l’OM a fait parler sa supériorité sur corner, avec un but acrobatique d’Adrien Rabiot, fidèle à sa forme. Avec deux buts d’avance et un adversaire largement dépassé, les Marseillais ont géré le match avec maîtrise, offrant à leur public un football de possession plaisant et efficace.

Si plusieurs joueurs se sont illustrés, Luis Henrique a été l’âme de l’équipe ce dimanche. Passeur sur le premier but, il a ensuite réussi un corner parfait pour Adrien Rabiot, avant de signer un troisième but magnifique. L’attaquant brésilien a été omniprésent dans les offensives marseillaises, confirmant qu’il est un élément-clé dans le système de Roberto De Zerbi. Cette victoire, quant à elle, confirme la belle série de l’OM, invaincu depuis cinq matchs toutes compétitions confondues. Pourtant, comme souvent dans cette compétition, il est tentant de regarder trop loin. L’élimination temporaire du PSG face à Lens a brièvement fait espérer un tableau plus abordable. Mais retournement de situation : Paris sera bien présent au prochain tour.

Pour l’OM, cela ne change rien à l'objectif immédiat : se concentrer sur le choc face à Lille, coaché par Bruno Genesio, lors des 16èmes de finale. Ce duel aura une saveur particulière après le match nul frustrant concédé face aux Dogues en Ligue 1. Willy Delajod ne devrait pas être de la partie. Puis les Marseillais auront l’avantage de jouer à domicile, devant un public qui croit en cette équipe et en son football ambitieux. Bien que cette victoire éclatante puisse nourrir des ambitions, il est essentiel de ne pas se projeter trop vite. Roberto De Zerbi, lui, semble avoir trouvé la bonne alchimie avec un équilibre entre football de possession et efficacité offensive. Mais le coach italien sait que chaque détail compte dans cette compétition à élimination directe. Passer le prochain tour permettrait de remplir le calendrier au début du mois de février, ce qui peut tenir en haleine une partie de l'effectif. De quoi se frotter les mains : l'OM a deux vraies compétitions de front à mener, et normalement l'effectif pour.