Celle-là, elle fait du bien ! Et tout le monde est unanime. Finie la triste série de cinq mois à l'extérieur, terminée la disette qui courait depuis le 31 janvier. L'OM s'est imposé 1-6 à Toulouse. Avec la manière et ses habits de gala. Batshuayi a régalé, Payet a distillé, Ayew a remué, Aloé s'est réveillé, Mendy a centré (beaucoup), Romao s'est noyé et Gignac a marqué. Voilà le résumé d'une soirée globalement maitrisée. En face, soyons francs, il n'y avait pas grand-chose. Un Toulouse au fond du trou qui n'enchaine pas trois passes et qui n'a de rose que le surnom. En l'occurrence, c'est plutôt le noir qu'ils broient les hommes de Casanova. Et la route sera longue cette saison.
Mais ce qui intéresse, c'est surtout cet OM, que l'on n'a pas reconnu. Efficace devant, pressing intéressant, des joueurs au diapason. On a retrouvé les facteurs importants qui ont fait le succès de l'équipe en début de saison. Bielsa a fait des choix, des vrais, avec Thauvin et Gignac sur le banc. APG a encore marqué en entrant en jeu, bien joué garçon, la bonne mentalité n'est pas un problème. On a aussi vu une fébrilité crispante en défense, et ça, ça inquiète encore, surtout lorsqu'on reçoit Lyon dans une semaine. On se devait d'en parler, c'est fait. Ne boudons pas notre plaisir et savourons ce succès, même si pour ça, nous ne devons pas voir plus loin que le bout de notre nez. Tant pis. 1-6, ce n'est pas si courant. Ce score, on ne l'avait pas vu depuis un match contre le Red Star le 22 mars 1970, une éternité en somme ! Inutile de préciser qu'aucun joueur de l'effectif actuel n’était né ? On l'a dit, tant pis à nouveau.
Maintenant, on va se délecter du match de Paris contre Lens à 17 heures, puis Monaco en début de soirée, sans parler du Montpellier-Lyon de dimanche. Le tout, en guettant un faux pas. À Marseille, le job a été fait, et pour une fois, on va pouvoir passer un bon week-end, sans se prendre la tête, à défaut des rayons printaniers du soleil annoncés sur tout le pays. Juste savourer et apprécier. Car n'oublions pas, ce qui est rare est précieux, et ce succès l'est, dans tous les sens du terme. Et ça n'a pas de prix. Profitons !