OM : un malaise défensif à régler de toute urgence

Longtemps, une partie des supporters marseillais ne supportait plus le jeu de possession prôné par Jorge Sampaoli au fil des matchs. Jugé trop défensif, ce style de jeu a été en partie délaissé ces derniers jours (involontairement à Lyon, plus volontairement contre Angers ou Nice). Résultat : sans le ballon, l'OM semble livré à lui-même derrière. Une recherche d'équilibre insoluble ? A Jorge Sampaoli de plancher sur le sujet.

L'OM agaçait parfois à monopoliser le ballon très bas, mais...

Loin du football champagne, l'OM made in Sampaoli a changé son fusil d'épaule depuis une défaite contre Lens à l'Orange Vélodrome (2-3) afin de se concentrer sur la possession du ballon. L'objectif ? Priver l'adversaire de la balle afin d'être inquiété le moins possible en défense, quitte à ranger au placard le jeu direct et vertical capable de déstabiliser les défenses ennemies. Cela n'empêchait pas les contres adverses et parfois, ils devenaient même frustrants tant l'OM maîtrisait ses parties sans toujours les conclure, du moins à domicile. Si contre Angers, cela s'est bien passé au final (victoire 5-2 après avoir été mené 0-2), les rencontres contre Lyon et Nice prouvent qu'à laisser le ballon aux autres, la défense olympienne finit par subir des vagues incessantes pour finalement boire la tasse.

Un malaise défensif à régler de toute urgence

Sans le ballon, on peut faire défiler les défenseurs dont Sampaoli dispose sans qu'aucun d'entre eux n'échappe à un douloureux constat (sauf Alvaro, sur le banc ces dernières semaines évidemment). Hier soir à Nice, Balerdi n'a pas su surfer sur sa belle prestation contre Angers, Caleta-Car n'a pas franchement donné des gages de sécurité, Luan Peres a donné le sentiment d'être très friable et Saliba, à droite comme dans l'axe, a tout simplement coulé face à son ancien club (en vidéo, le coach explique son choix de le titulariser à ce poste hier soir). Le problème, c'est qu'on connaît les qualités de chacun d'entre eux. Le malaise est donc collectif et dépend d'une philosophie de jeu mise de côté ces derniers jours : ces joueurs et cette équipe sont faits pour avoir le ballon, même bas, plutôt que pour le subir. Le recrutement de joueurs bien plus techniques que lors des années précédentes va dans ce sens. Il s'agit donc de retrouver un équilibre alliant solidité défensive et créativité offensive et c'est à Jorge Sampaoli de s'y coller. Aux joueurs de se remettre en question par la même occasion...