OM : un calendrier moins dense, mais toujours aussi démentiel
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 21/02/2023 à 01:00
Avec la victoire à Toulouse, les Olympiens ont attaqué un nouveau calendrier surchargé.
Après avoir calé au pied de la qualification pour les huitièmes de finale de la Champions League (ou des 16es de l'Europa League), les Olympiens pouvaient se consoler en se disant que leur calendrier serait désormais plus favorable que celui de leurs adversaires pour le podium. En fait, non, car celui que mènent au pas de charge les hommes d'Igor Tudor reste très consistant, pour ne pas dire démentiel. Pas parce que l'OM s'est inventé des matches venus d'ailleurs, mais simplement parce que cette saison de Coupe du monde hivernale a chamboulé la donne, et aussi parce qu'ils ont eu la bonne idée de s'offrir un (formidable) parcours en Coupe de France, ce qu'on ne leur reprochera pas.
Si les Olympiens vont pouvoir souffler cette semaine, ils ne préparent rien de moins qu'un deuxième Classique irrespirable dimanche prochain
Ce n'est pas la première fois que s'annoncent des sommets à gravir, puisque l'on s'aperçoit que l'OM les accumule depuis le début de cette saison pas comme les autres. D'abord à cause des six matches de C1, puis pour rattraper le retard pris avec le Mondial au Qatar, et enfin dans ce bloc d'un mois au sein duquel les Marseillais piochent actuellement. En effet, si les Olympiens vont pouvoir souffler cette semaine, ils ne préparent rien de moins qu'un deuxième Classique irrespirable dimanche prochain au Vélodrome, après avoir avalé le premier dans l'apothéose que l'on sait. Dans le même temps, ils sont allés chercher trois points dans le froid de Clermont, puis ont livré dimanche une bataille épique à Toulouse pour en faire de même. Alors évidemment, ce calendrier n'est pas infernal que pour l'OM, mais un peu quand même.
"C'est un engagement total qui interpelle, alors que les autres équipes s'accordent des périodes de gestion dans le match. Là, il n'y en a pas"
Pourquoi ? Parce qu'il n'a échappé à personne que les Marseillais de Tudor ne pratiquent pas tout à fait le même sport. Il suffit de se pencher sur n'importe quel match de l'OM pour s'apercevoir que l'équipe déploie un jeu d'une intensité incomparable avec celle des autres équipes de Ligue 1. Et même lorsqu'elle tire un peu la langue sur une mi-temps comme à Toulouse, la débauche d'énergie qu'elle engage pour rectifier en deuxième impressionne les spécialistes. "C'est un engagement total qui interpelle, reconnait le préparateur physique marseillais Arnaud Chabert, alors que les autres équipes s'accordent des périodes de gestion dans le match. Là, il n'y en a pas, il n'y a que des temps forts. C'est fascinant et rare en Europe, hormis le Dortmund de la grande époque ou l'Atlético Madrid de Simeone sur le plan défensif et du pressing. Normalement, entre le sprint 1 et le sprint 30, l'intensité diminue et c'est normal, mais pas à l'OM et c'est fou. On peut l'expliquer par le volume de préparation physique imposé par Tudor, mais aussi parce que les joueurs l'ont accepté. On peut évidemment se demander s'ils iront comme ça jusqu'au bout, mais vu que les résultats suivent, je ne les vois pas fléchir." Une conclusion rassurante, car les Olympiens ne sont pas près de se reposer...