OM : Tudor, un dernier quart d'heure qui interroge...
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/03/2023 à 16:30
En direct lors de la 3e mi-temps du Phocéen, on vous demandait si Igor Tudor était le principal responsable de ce résultat nul. 80% d'entre-vous le pensaient. Retour sur un double changement qui a fait très mal à l'équilibre d'un OM à 10 contre 11 hier soir. En vidéo, retrouvez également l'analyse de Christophe Champy lors de l'OM au Café.
Après une première mi-temps à souffrir, l'OM s'est parfaitement repris, face à l'adversité et à dix contre onze, pour finir par mener 2-0 contre Strasbourg, avec beaucoup de maîtrise. L'OM contrôlait alors les choses et se dirigeait sereinement vers un succès sans trembler.
D'une maîtrise totale à un bloc très bas inefficace
Le 3-4-3 classique s'était transformé en 4-4-1 avec une belle réussite pour une telle situation. Mais, à la 81e minute de jeu, Igor Tudor décidait de muscler son bloc défensif en sortant deux offensifs (Alexis Sanchez et Ruslan Malinovskyi) pour faire entrer Mattéo Guendouzi et Eric Bailly. "C'est Strasbourg, on fait un peu tourner et on verrouille", pouvait-on se dire. Sauf que tout l'équilibre de l'équipe s'est retrouvé brisé et le bloc médiant s'est liquéfié pour un bloc très bas, qui allait prendre vague sur vague dans un 5-3-1 qui ne ressemblait plus à rien. La première alerte, avec un sauvetage miraculeux sur sa ligne d'Eric Bailly (82e) n'a pas suffi à alerter le banc du tsunami à venir.
Il restait deux changements disponibles pour ramener l'équilibre
Lors de ce dernier quart d'heure, l'OM n'a plus rien contrôlé et a accepté de reculer, pensant sans doute que ce qui allait finir par arriver était impossible. A la 85e minute, Jean-Eudes Aholou, déjà lui, allumait une mèche de l'extérieur de la surface, que Bailly détournait en corner. Deux minutes plus tard, sur un cafouillage, Habib Diallo tente à son tour sa chance, mais c'est contré. Sur le corner qui suit, Aholou profite de la passivité au marquage de Tavares pour mettre le ballon au fond (88e). A cet instant, sur un plan signé Prime Vidéo, on voit l'inquiétude de Tudor, qui hurle à ses joueurs de remonter le bloc. Mais avec un Under qui n'avançait plus, des pistons à la rue et un duo Rongier-Veretout complètement cramé physiquement, il aurait peut-être pu choisir d'utiliser ses deux derniers changements. Vitinha, Ounahi, Payet et Kaboré étaient encore disponibles et bien échauffés...
Comme à l'aller...
La suite, on la connait. 37 secondes après le coup d'envoi marseillais, Aholou doublait la mise de façon incroyable. Il aurait même pu égaler le record du triplé le plus rapide de l'histoire établi par le Lensois Openda, sans un arrêt de Pau Lopez. En 3 minutes et 20 secondes, l'OM aurait pu perdre un match qu'il dominait, avec une avance de deux buts. A l'aller, les changements d'Igor Tudor, avec les entrées combinées d'Isaak Touré et de Gerson, et également la sortie de l'avant-centre du soir, Bamba Dieng, avaient aussi rendu un OM plein de maîtrise très vulnérable, avec le même scénario.