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Saison

OM : superligue européenne, fantasme ou ambition ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 31/10/2020 à 01:00

OM : superligue européenne, fantasme ou ambition ?OM : superligue européenne, fantasme ou ambition ?

Focus sur le dernier projet de superligue européenne qui fait beaucoup parler en Espagne... et qui inclut l'OM !

C'est le sujet foot qui a animé les conversations en Espagne pendant la semaine : alors qu'il était en train d'être destitué de son poste du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, perdu pour perdu, aurait lâché que son club aurait accepté d'être dans la nouvelle ligue européenne qui devrait voir le jour dans les années à venir. Une petite bombe. Le fantasme d'une nouvelle ligue européenne, cela fait plus de 20 ans qu'il en est question. Les clubs les plus riches, les plus prestigieux, se retrouveraient entre eux pour vendre un programme encore plus attractif à toutes les télés du monde. Daniel Riolo nous indiquait récemment qu'un projet de superligue européenne pour 2024 était dans les tuyaux. Vous pouvez retrouver son entretien en vidéo. Jusqu'à cette date, les droits ont en effet été vendus à prix d'or. Mais peut-être pour la dernière fois, et la seule manière à l'avenir d'obtenir autant pour un tel produit, c'est d'attirer les géants de la communication (Google, Apple, Facebook, Amazon) avec un produit à l'américaine, façon NBA. Les médias espagnols ont donc enchaîné sur la possible révélation de Bartomeu avec un scénario à 18 clubs. Pour faire deux poules de neuf équipes avant des play-offs pour les quatre premiers de chaque côté. 8 matchs au minimum pour tout le monde, 13 pour les finalistes, comme c'est le cas actuellement. Reste qu'au niveau de la participation des clubs, cela fait grincer des dents. Une agence de presse ibérique a assuré avoir la liste des participants : ce serait une répartition équitable pour les cinq grands championnats avec 3 espagnols (Barça, Real, Valence), 3 anglais (Manchester United, Liverpool, Arsenal), 3 allemands (Bayern, Dortmund, Leverkusen), 3 italiens (Milan AC, Inter, Juve) et 3 français (PSG, OM, Lyon). Deux clubs hollandais (PSV, Ajax) et un club portugais (Porto) complètent le tableau. Tiens, génial, l'OM est dedans.

Conférence nord et sud ?

Sauf que cela semble illusoire d'attendre sagement 2024 en se disant que, quoi qu'il arrive, le club phocéen en fera partie, au vu de son histoire, de son palmarès et de son stade, comme en convenait Riolo en interview. Il semble compliqué d'imaginer l'Atletico Madrid, actuellement 4e club le plus performant en Europe sur les cinq dernières années, rester les bras croisés sans rien dire et rien faire. Pareil pour Manchester City. Si l'on se base sur l'indice UEFA justement, la donne serait différente. Avec les 18 premiers, la répartition serait moins équilibrée, paradoxalement. Il y aurait 6 anglais (Manchester City, United, Liverpool, Arsenal, Tottenham, Chelsea), 4 espagnols (Real Madrid, Barça, Atletico, FC Séville), 3 italiens (Juve, Roma, Naples), 2 allemands (Bayern, Dortmund), 2 français (PSG, Lyon) et un "autre" (le Shakhtar Donetsk). L'OM est loin, actuellement à la 53e place. Mais il y a pire si on prend le projet espagnol puisque le Milan AC est actuellement 81e ou qu'Arsenal n'a plus disputé la Ligue des champions depuis bientôt quatre ans. Les projets de superligue fleurissent et chacun y va de sa solution. Il est souvent question de 24 clubs. Le gotha européen ainsi que des clubs historiques "invités", histoire de proposer aux diffuseurs intéressés pour investir dans le projet le plus d'atouts possibles. A ce titre, l'Olympique de Marseille a toutes les chances de faire partie de la fête puisque l'engouement populaire du club sera pris en compte, comme ses audiences nationales qui sont parmi les plus élevées.

Attention, cela passerait également par des performances sur la durée

De la même façon, si aucun projet n'est définitif sur l'aspect fermé de cette future ligue (seuls les derniers seraient relégués ?), le but n'est pas d'en faire une petite Premier League avec six de ses représentants. Il y aura donc des opportunités et il n'est pas fou de penser qu'un homme d'affaires américain a investi à l'OM en 2016 en ayant cette perspective dans un coin de sa tête. Le club a déjà reçu certains projets intéressants, au cas où il faudra faire du lobbying dans les couloirs du siège de l'UEFA : si la NBA se divise en deux conférences Est et Ouest, pourquoi ne pas imaginer une conférence d'Europe du Nord avec les Anglais, les Allemands ainsi que le PSG, l'Ajax et le Zénith et une conférence d'Europe du Sud avec les Espagnols, les Italiens, l'OM, Porto... Cela pourrait avoir de la gueule. Reste que pour être sûr de prendre le train en marche, l'OM pourrait avoir la bonne idée de se rapprocher des meilleurs clubs à l'indice UEFA. Cela passe par des qualifications régulières en Ligue des champions... et aussi de bonnes performances, une fois qu'on y est !