Le match d'Alexis Sanchez contre le Sporting est un exemple à suivre pour ses coéquipiers à l'OM.
Il y a ceux qui ont analysé la victoire de l'OM en la réduisant à la seule défaillance du gardien du Sporting. On pense notamment à certains consultants de L'Equipe du soir ou de l'After Foot. Et il y a ceux comme Bernard Casoni qui sont allés plus loin dans l'analyse et qui ont reconnu à juste titre l'impact d'Alexis Sanchez sur le retournement de situation de l'OM mardi soir : "Il pousse à la faute le gardien. S’il ne fait pas ce pressing que d’autres ne font pas, Adan ne fait pas son erreur. Et derrière on ne sait pas ce qu’il se passe. Car cette bourde après cette pression de Sanchez change tout, le gardien perd confiance, sa défense aussi. Tout se retourne car le gars n’est pas résigné, il est allé chercher le but, il y a cru. Et il a remis l’OM dans le match" estime l'ancien défenseur de l'OM des années 90 dans les colonnes de L'Equipe.
Sanchez et Harit, ça sent le football !
Dans le triste huis clos du Vélodrome, la détermination de l'attaquant chilien de 33 ans a tout simplement sorti l'OM du cauchemar qui semblait encore continuer en Ligue des Champions. C'est le déclic que les Olympiens attendaient pour enfin sortir de cette spirale négative en C1. Car à partir du but de Sanchez, l'équipe d'Igor Tudor a été métamorphosée, emmenée par l'élan du duo Sanchez-Harit. Une minute avant le but du Marocain, les deux fers de lance de l'OM avaient très bien combiné dans la surface portugaise, mais le Chilien avait vu son but refusé pour une position de hors-jeu. "Quand on a un joueur de cette classe devant, c'est de suite plus facile, notamment pour combiner comme sur la première action que j'ai, reconnait Amine Harit. Je m'entends de mieux en mieux avec lui, il y a des automatismes qui sont en train de se créer. C'est un plaisir pour moi de jouer avec lui. C'est un dynamiteur. Il est difficile à prendre pour une défense, il bouge énormément, il presse énormément, ça nous facilite les choses. Il sent le football."
A la guerre avec lui
Sanchez a été un poison pour les défenseurs du Sporting par son harcèlement non-stop, mais aussi par sa capacité à se faire oublier par ses appels de balle. On attendait avant le match que les joueurs comme lui, Mbemba et Bailly apportent leur expérience de la scène européenne : on peut dire que le contrat est rempli et que l'OM peut compter sur eux. "Un gars comme Alexis Sanchez, c’est le très, très haut niveau, poursuit Casoni. Il ne lâche jamais rien et la Ligue des Champions, c’est ça. Sur ce qu’il montre, c’est vraiment la meilleure recrue de l’été."
Quand on voit qu'à la 87e minute, Sanchez va encore au pressing et gagne un nouveau ballon de but qu'il n'est pas arrivé à mettre au fond par manque de lucidité, on se dit que ce joueur mérite le respect, et surtout, qu'il est un exemple pour ses coéquipiers. Après la rencontre au micro de Canal+, la star chilienne a tenu un discours digne d'un véritable leader du collectif : "J’ai joué beaucoup de matchs de Ligue des Champions dans ma carrière, je suis content pour mes coéquipiers. Quand ils sont concentrés, ils sont incroyables. J’aime quand ils sont obsédés comme ça la victoire, parce qu’on peut réussir de grandes choses." Avoir un Alexis Sanchez comme ça dans son équipe, ça donne envie "d'aller à la guerre ensemble" pour reprendre les propos de l'autre sage guerrier de l'OM, Chancel Mbemba, lui aussi buteur et auteur d'un match de patron. De bon augure avant les échéances importantes à venir avec les deux déplacements à Lisbonne et Francfort, et les chocs en Ligue 1 contre le PSG, Lens, Lyon et Monaco.