Retour sur l'élimination en coupe de France par une équipe de National 2.
Cette saison ne manquait pourtant pas d'humiliations pour les supporters de l'OM. Mais, les joueurs ont à leur manière appliqué la nouvelle punchline de la direction, "remettre le football au coeur du projet" : en s'inclinant en coupe de France face à une formation de 4ème division, ils ont rappelé que le principal problème de ce club à l'heure actuelle, plus que les conventions de supporters, les rumeurs de vente ou la cote de popularité de son désormais ex-président, c'était bien le niveau sportif de cette équipe. Si Christophe Colomb avait eu du courage pour démontrer que la terre n'était pas plate, Duje Caleta-Car et ses copains ne sont pas en reste pour montrer que le fond n'existe pas vraiment et qu'il est toujours possible de creuser. Après les 5 défaites sur 6 en Ligue des champions, après un championnat où l'OM est l'équipe qui tire le moins au but et se procure le moins d'occasions, la dynamique désastreuse des derniers mois (sur les 20 derniers matchs, l'OM n'en a gagné que quatre), il y a donc la petite humiliation en coupe qui va bien. Super.
"On n'avait pas travaillé le losange"
Humiliation car l'OM ne s'est pas fait sortir sur un match héroïque du petit Poucet, qui a tenu pendant 90 minutes à prendre des frappes sur le poteau en veux-tu en voilà. Certes, il y a un penalty flagrant sur Payet en fin de première période qui n'a pas été sifflé, mais les trois divisions d'écart devaient permettre à l'OM de passer outre. Avec une nouvelle occasion de se faire justice dans les minutes qui suivaient. Elle n'est jamais venue. Comme si ça ne suffisait pas, il y a eu cette déclaration édifiante de Valère Germain à la pause : "On n'avait pas travaillé le 4-4-2 losange donc on est repassé en 4-3-3 pour rectifier le tir". Tiens, là, il a visé juste. Cette petite phrase résume la situation actuelle, avec les limites de l'intérim de Larguet. Autant dans le fond, avec effectivement un losange qui semblait ne convenir ni aux latéraux, ni aux relayeurs, ce qui est quand même problématique, que dans la forme car Germain ne se serait jamais permis une telle révélation face caméra avec un entraîneur "confirmé".
Besoin d'une "vraie" nouvelle donne
Justement, dès ce lundi matin, il aura désormais Jorge Sampaoli au sifflet, confirmé dans cette fonction pour les deux prochaines saisons. Force est de constater que l'Argentin est le seul espoir dans une saison où l'OM peut encore couler, dégringoler en seconde partie du classement de Ligue 1 (sur les cinq dernières journées de championnat, l'OM est 17e). Et le challenge n'est pas fou, il n'est même pas comptable. Sampaoli ne sera par exemple jamais comparé à son idole Marcelo Bielsa, tout simplement parce que la matière que l'entraîneur de Leeds avait en arrivant (Gignac, André Ayew, Payet, Thauvin, Batshuayi, Imbula, Alessandrini, Nkoulou) n'est pas comparable avec l'effectif actuel. Le seul espoir de la saison, c'est que Sampaoli arrive avec la ferme intention de préparer la suivante de la meilleure des manières, en mettant certains face à leurs responsabilités, en écartant les brebis galeuses. Le public ne demande que ça. C'était d'ailleurs ce que Larguet avait semblé faire au départ, avec l'avènement Cheikh Bamba Dieng, la réhabilitation Khaoui... pour au final se retrouver en coupe de France en 4-3-3 avec Valère Germain ailier. Alors vite, que l'aventure Sampaoli démarre le plus vite possible, que l'on oublie tout ce qu'il vient de se passer.