OM : Sampaoli qui parle de jeu, quel régal !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 19/03/2021 à 01:00
Il ne faut pas louper une miette des conférences de presse de l'entraîneur de l'OM.
Pour ceux qui ont l'habitude de suivre les conférences de presse de l'OM en direct, il ne faut pas rater le début avec Jorge Sampaoli. Dès son arrivée, il a fait comprendre qu'il voulait régler l'affaire en un quart d'heure, voire moins en ce qui concerne les séances d'après-match. Ce qui est problématique, alors que les questions sont diverses et variées, et surtout qu'il faut aussi faire avec la traduction, ce qui ne permet pas de rythmer les échanges. Le plus frustrant là-dedans, c'est que Sampaoli donne envie de s'attarder des heures tant ses réponses sont intéressantes, surtout sur le football. Cela s'est vérifié ce jeudi. Dès la deuxième question, on lui demande ce qu'il a travaillé à l'entraînement cette semaine, puisque c'est la première fois depuis sa prise de fonction qu'il n'a pas un match tous les trois jours. Il aurait pu, qui plus est avec la barrière de la langue, se contenter de rester en surface, d'évoquer juste une connaissance plus poussée de l'effectif. Mais il explique : "Ce temps dans la semaine nous a permis de mettre en place des idées communes pour renforcer le système, mais aussi prendre des décisions sur la protection de balle, le jeu sans ballon et pour ce qui est du jeu avec ballon, arriver à jouer plus haut pour jouer plus près du but adverse. Dans ce travail, au-delà du visuel, le terrain nous permet de travailler des systèmes pour faire arriver le ballon aux joueurs qui sont haut placés sans qu'ils aient à descendre venir le chercher". Pas mal.
Très franc sur la manière de remplacer Kamara
Et il ne s'arrête pas là. Au moment d'évoquer la suspension à venir de Boubacar Kamara contre Nice, il avoue sans mal penser à un nouveau système : "Ma manière de penser, c'est qu'il est difficile de remplacer Kamara, de par sa régularité, la confiance qu'il a pu gagner à ce poste. Dans le groupe, on n'a pas de joueur avec ces caractéristiques. On va voir si on met deux joueurs en milieux récupérateurs pour récupérer les ballons au milieu du terrain. On est en train de travailler sur ça. On va voir si on met soit un joueur récupérateur plus un joueur qui fait le jeu, soit un joueur seul qui a un profil proche de celui de Kamara. C'est difficile parce que dans les caractéristiques de jeu de mes équipes, le rôle de six doit être lié à l'axe central et c'est le poste qui a la plus grande vision du jeu". Sampaoli n'a pas donné la compo, mais c'est tout aussi bien : la donne est clairement à un basculement vers ce qui est pour l'instant le schéma de ses deuxièmes mi-temps : le 5-4-1 avec Payet et Thauvin sur les côtés. Dans l'axe, Pape Gueye devrait donc être associé à Michaël Cuisance, à moins que Valentin Rongier ne revienne de blessure.
Rien à voir avec un schéma défensif
De fait, on pourrait se dire que, finalement, Sampaoli fait devant ce que Villas-Boas a toujours voulu faire avec Payet à gauche, Thauvin à droite et un avant-centre devant. Il a juste la chance de s'appuyer sur Milik et non un Benedetto en méforme. Mais il n'y a pas que les positions des joueurs sur le schéma au départ, il y a aussi ce qu'ils font une fois qu'ils sont dans le match. Et là, on a pu s'en apercevoir avec le positionnement de Lirola, ça change. "Dans un match avec un adversaire qui pratique une transition directe, on a nos quatre joueurs qui contrôlent cette transition et qui l'empêchent abonde encore Sampaoli. D'autres adversaires ont des systèmes de transition plus inattendus. Donc, pour moi, c'est jouer en 3-2-5 ou 3-1-6 selon les caractéristiques de l'adversaire. Il est important qu'après une attaque de notre part, on puisse récupérer et recommencer une autre attaque et non pas subir une contre-attaque. L'idée est d'empêcher que l'adversaire revienne rapidement vers notre surface. On est en train de travailler sur ça dans un championnat où les joueurs adverses sont souvent très physiques et très rapides". Le discours est donc offensif, ne manque plus qu'à ce que ça le reste sur le terrain.