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Saison

OM : Sampaoli ne vise pas l'Europe à tout prix, est-ce si problématique ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 16/04/2021 à 01:00

OM : Sampaoli ne vise pas l'Europe à tout prix, est-ce si problématique ?OM : Sampaoli ne vise pas l'Europe à tout prix, est-ce si problématique ?

Le coach de l'OM Jorge Sampaoli a déclaré ne pas vouloir jouer la 5e place coûte que coûte. Et si ce n'était pas si problématique ? A la fin de l'article, donnez-nous votre sentiment.

Il n'y a aucune révélation fracassante. Ceux qui suivent assidument les interventions médiatiques de Jorge Sampaoli l'ont déjà entendu expliquer son objectif de fin de saison au détour d'une question sur le résultat. Le technicien a toujours expliqué, notamment après la défaite à Nice ou la petite victoire contre Dijon, qu'il regardait avant tout les progrès de son équipe pour savoir s'il était heureux ou non de la prestation de ses hommes. Mais parce que c'est bien aussi de clarifier les choses, il lui a été demandé en conférence de presse si, oui ou non, la cinquième place était un objectif de fin de saison. Et pour répondre, l'entraîneur n'a pas cherché à ménager toutes les susceptibilités, il y est allé franco : "Nous n'avons aucune ambition au niveau du classement. On est encore en train de travailler. Les matchs qui arrivent sont pour nous de la formation et de l'évaluation. Si les résultats nous mènent à un classement, très bien, mais ce n'est pas, en soi, un objectif. Si je vous disais que c'est un objectif, ce serait vous mentir. Actuellement, j'étudie les joueurs en vidéo, je les entraine, et l'objectif arrivera si la philosophie que je veux mettre en place est intégrée rapidement. Mais l'objectif ce n'est pas telle ou telle place, c'est de bien jouer pour obtenir un meilleur classement que l'actuel. Voilà mon objectif personnel, et on ne peut rien espérer si on a un objectif juste basé sur le classement. Les résultats doivent venir d'un style de jeu." Forcément, à ce petit jeu, il va y en avoir pour comparer l'incomparable, pour dire que ce n'est pas au niveau d'André Villas-Boas, qui avait annoncé le podium dès sa première saison au club et il partait de loin. Le style est différent mais cela ne veut pas dire que Sampaoli se planque. 

 

On a dit "le football au centre du projet"

 

Car justement, les contextes sont totalement différents, et, dans un sens, pas loin d'être opposés. Quand il arrive à l'OM, André Villas-Boas récupère une équipe en miettes, un vestiaire fissuré avec la dernière année de Rudi Garcia, qui n'a sauvé que les apparences avec la cinquième place au classement. Le Portugais est lui persuadé de pouvoir redresser la barre et de pouvoir réaliser ce qui semble impossible pour la survie financière du club à ce moment-là : se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Alors qu'il y a Paris, Monaco, Lyon, aux moyens supérieurs, Lille qui a fini à la seconde place et dont le système Campos a le vent en poupe et même un Rennes plein d'ambition. Autant dire que personne ne va s'amuser à demander en plus la manière à l'ancien entraîneur de Porto et Chelsea. Et il va réussir. Quand Sampaoli arrive, il y a toujours Paris, Monaco, Lyon et Lille largement devant. Mais le championnat est déjà bien entamé et le coach argentin arrive pour autre chose : le football offensif qu'il est capable d'insuffler. C'est que, dans le même temps, Pablo Longoria a été nommé président du club et avec lui, une formule a été plus que martelée par les équipes de communication : remettre le football au centre du projet. 

 

Sampaoli sera jugé sur ses résultats... l'année prochaine

 

La logique n'est donc plus de se qualifier pour une coupe d'Europe avec l'argent que cela débloque permettre au club de se restructurer mais  de se restructurer pour pouvoir se qualifier pour une coupe d'Europe. Et restructurer, c'est ce que fait Sampaoli avec son système. Une nouvelle organisation, des nouveaux postes, avec de nouvelles prérogatives, ce n'est pas si évident. Témoin privilégié malgré sa blessure qui le tient à l'écart, Valentin Rongier prenait récemment la défense de Sampaoli : "Ce n'est pas une révolution, c'est une manière de travailler différente. C'est avant tout tactique. C'est dur aussi pour lui de mettre sa patte en si peu de temps car il faut changer beaucoup de choses dans l'aspect défensif et offensif. Je pense que l'équipe sera prête après la préparation de la saison prochaine". Avant que Sampaoli ne prenne place, Lirola n'était pas indiscutable car son apport défensif était pointé du doigt par exemple, ou Valère Germain était systématiquement aligné, par défaut, car il fallait bien compenser. En quelques matchs seulement, le technicien fait en sorte qu'il n'y ait plus un poste pour cela, que ce soit le système qui s'en occupe. Balerdi a montré une autre facette de son jeu, Luis Henrique a des perspectives d'avenir sur l'aile gauche tandis que Payet retrouve des couleurs puisqu'il peut lancer des joueurs en profondeur. C'est déjà pas mal. C'est le jeu de trouver des supporters qui se déclarent fans de Bielsa mais qui reprocheront à Sampaoli de ne pas viser l'Europe. Mais il ne faut pas tout confondre. Pour l'instant, les préceptes de jeu sont là et c'est ce qui était attendu. L'année prochaine, il faudra aussi qu'ils soient accompagnés de certains résultats. Et puis, ce n'est pas interdit qu'ils pointent le bout de leur nez dès cette fin d'exercice...