OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Saison

OM : Sampaoli n'a pas fait jouer les jeunes en coupe, c'est grave ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 04/01/2022 à 01:00

OM : Sampaoli n'a pas fait jouer les jeunes en coupe, c'est grave ?OM : Sampaoli n'a pas fait jouer les jeunes en coupe, c'est grave ?

L'entraîneur de l'OM Jorge Sampaoli n'a pas fait rentrer de jeunes en coupe de France, comme Targhalline au tour précédent. Analyse.

Il y avait Ugo Bertelli (18 ans) sur le banc de touche, peut-être le meilleur joueur cette saison en réserve avec Salim Ben Seghir, un habitué des sélections de jeunes en équipe de France. Il y avait Paolo Sciortino (18 ans), qui connaît déjà bien le groupe des pros pour les déplacements de coupe d'Europe. Il y avait aussi Amay Caprice (17 ans), le plus gros temps de jeu de la réserve et de loin, en National 2 au poste de latéral droit. Tous espéraient, c'est logique, connaître les joies de quelques minutes avec l'OM, les premières, celles dont on se rappellera toujours. Bon, ça ne sera pas pour cette fois-ci. A dix minutes de la fin, alors que le score était pourtant déjà acquis pour les Phocéens (3-0 tout de même) et qu'il y avait une National 3 en face, Jorge Sampaoli a sorti Kamara, Saliba, Caleta-Car et Luan Peres pour mieux faire rentrer Lirola, Balerdi, Alvaro et Amavi. De quoi doucher l'enthousiasme de nombreux supporters, que rien ne rend plus fiers que la réussite des minots. Cette déception était palpable, par exemple, sur le plateau de la troisième mi-temps que vous pouvez retrouver en vidéo. 

Un entraîneur a tout intérêt à lancer un jeune...

Faut-il donc se servir de cet épisode pour qualifier Jorge Sampaoli d'entraîneur anti-jeunes, qui ne pense qu'au court terme et à soigner le plus possible son bilan à lui ? Déjà, pour tordre le cou à cette idée reçue, c'est dans l'intérêt d'un coach qui ne pense qu'à lui de lancer des jeunes, un maximum, pour mieux être lié à leurs carrières, en étant "à jamais le premier". Par exemple, il serait injuste de dire que Rudi Garcia ne pense pas aux jeunes. Sa carrière l'a prouvé, et à Marseille, à son arrivée, il a tout fait pour installer Maxime Lopez en équipe première, à son poste, ne se contentant pas de lui donner des minutes sur une aile pour se mettre le public dans la poche. Mais la même année, il a aussi fait jouer Boubacar Kamara, à tout juste 17 ans, latéral droit en coupe de la Ligue. Un petit match pour ne plus l'utiliser jusqu'à la saison suivante. Mais aujourd'hui, Rudi Garcia donne son avis sur un transfert de Kamara à la Roma dans la presse italienne, étant celui qui l'a lancé. Sampaoli aurait pu faire de même, en n'insultant pas l'avenir. Après tout, cela permet aussi de travailler son réseau en tant qu'entraîneur, lui qui avait appelé de nombreux jeunes argentins pour faire sparrings dans la préparation du Mondial 2018 et parmi lesquels se trouvait Balerdi. Mais s'il a choisi de ne pas les faire rentrer, ce n'est pas par crainte de voir la qualification s'envoler au dernier moment. Il y avait un plan, un autre. 

Plus utile de concerner Amavi ?

A se concentrer sur ceux qui ne sont pas rentrés, on en oublie peut-être ceux qui sont allés disputer ces fameuses dernières minutes. Lirola, Balerdi, Alvaro et Amavi. Respectivement le 10e, 14e, 17e et 21e temps de jeu de l'effectif. Avec Jorge Sampaoli, à la mi-saison, ils sont encore 17 joueurs à avoir au moins un tiers de temps de jeu global. C'est plus qu'André Villas-Boas ou Rudi Garcia quand ils ont eux aussi démarré la saison. Pour cet exercice, la configuration de l'OM est différente avec un groupe peut-être plus homogène, plus taillé pour jouer sur plusieurs tableaux malgré la demande de débauche d'énergie du coach. Il est donc essentiel de parvenir à concerner tout un groupe et plus que par des déclarations, cela passe par des actes. Sampaoli n'avait pas ménagé Jordan Amavi il y a quelques semaines en conférence de presse, mais quand il faut faire une entrée en coupe, il ne fait pas passer devant lui un jeune aspirant. Peut-être parce que le latéral gauche a saisi le message et qu'il s'implique plus à l'entraînement. Peut-être qu'un Jordan Amavi concerné est avant tout une bonne chose pour le vestiaire, où il est apprécié. Des facteurs qui sont à prendre en compte quand on est coach et qui valent peut-être plus que de simples minutes d'un match déjà joué à un jeune, sans lendemain. Il y a onze mois, Nasser Larguet avait donné ces mêmes dix minutes de fin de match à Cheick Souaré lors d'un match à Lens. Qui s'en souvient aujourd'hui ?