OM : "Sampaoli et les joueurs avaient préparé un coup contre Nice"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/03/2022 à 12:00
Décryptage de la victoire de l'OM contre Nice.
C'était le match au sommet, l'affiche du dimanche soir, et Marseille n'a pas loupé le rendez-vous, après les déceptions cette saison à domicile, où l'OM ne s'est pas imposé à cette case horaire contre Paris, Lille ou Monaco, alors que ça n'avait pas non plus été le cas en Ligue Europa contre Galatasaray et la Lazio Rome les jeudis soirs. Peut-on même parler de victoire totale pour Jorge Sampaoli tant son équipe contre Nice a montré ce que tout le monde voulait voir, avec une grande détermination dans les duels notamment, sans renier sa singularité avec un schéma inédit, avec un 3-2-4-1 qui laissait parfois Gerson occuper seul le couloir gauche ?
Le 3-2-4-1 de Sampaoli expliqué
S'il qualifie le match de fermé et tactique, s'il fait bien la distinction entre les deux périodes, bien différentes en terme d'intensité, Florent Germain salue le coup de l'entraîneur de l'OM sur le plateau de Virage Marseille, que vous pouvez retrouver en vidéo ci-dessous: "On a vite senti qu'il avait préparé un coup. Payet l'a dit, ils avaient bossé, ils avaient préparé un truc. C'est donc aussi une victoire sur Sampaoli. A l'OM, on avait remarqué que Nice était fort dans la profondeur et faire reculer Kamara, c'était le meilleur moyen de bloquer Gouiri. On a vu qu'en deuxième mi-temps, Galtier avait réagi. Je l'ai vu beaucoup parler avec son staff en première période et on a senti que ça a porté ses fruits après la pause. On voit pas toujours ça dans un match, une telle bataille tactique". Guendouzi a eu des propos similaires en zone mixte, comme vous pouvez le voir en vidéo, et cela permet de mieux comprendre le schéma et la logique de Sampaoli sur cette rencontre. La priorité, c'était d'installer Kamara en tant que libéro dans une défense à trois. Donc lui adjoindre Saliba et Caleta-Car, les joueurs avec qui il s'entend le mieux dans cette configuration. Comme il ne peut plus être au milieu, et que personne n'arrive à le remplacer poste pour poste, autant miser sur une association des deux autres milieux défensifs, Pape Gueye et Rongier. Partant de cette base, Gerson occupe seul le côté gauche et Under le droit pour attaquer, vu qu'il y aura assez de monde dans l'axe pour s'occuper éventuellement de Stengs et Kephren Thuram.
La fin de la polémique du penalty pour Nice
C'est comme ça aussi que Jean-Pierre Bernès, également présent sur le plateau, a lu la rencontre. Et y voit une victoire aux points de l'entraîneur de l'OM sur l'entraîneur de Nice : "Je trouve qu'on a vu un très bon Marseille, tactiquement très bien en place, et sur ce plan là, Sampaoli l'a emporté sur Galtier. Mais il ne faut pas faire une fixation sur lui, parler toujours de l'entraîneur. Tout le monde gagne, tout le monde perd. Il peut toujours y avoir des tensions mais il ne faut pas isoler un entraîneur par rapport à son groupe". Celui qui a connu les plus grandes heures du club phocéen de près rappelle d'ailleurs qu'à son époque, l'OM jouait également dans une défense à trois et que pour occuper les couloirs, ce sont souvent des milieux de terrain, et non des latéraux de formation, qui étaient utilisés comme Bruno Germain ou Jean-Philippe Durand. Enfin, Bernès a beau avoir été l'agent d'Andy Delort, il ne trouve pas pour autant qu'il y a eu penalty sur l'attaquant niçois en seconde période et ajoute même : "La VAR, c'est erreur manifeste. Or, depuis le match, il n'y a que des débats, ce n'est donc pas manifeste..." Fin de la polémique.