OM : Rongier, le phénix est de retour !

Face à Lens samedi, un nom faisait beaucoup parler dans la composition d'équipe, plus encore que celui d'Ulisses Garcia au poste de piston gauche. Valentin Rongier était de retour dans le onze de départ marseillais. C'est seulement la 2e fois cette saison qu'il fait partie des joueurs sélectionnés pour démarrer une rencontre. Cette fois-ci, en plus, c'était à son poste.

175 matchs, 3 buts !

Et son match aura été très bon. Pour sa 175e apparition sous le maillot de l'OM, l'ancien capitaine a été au four et au moulin, très présent sur les seconds ballons, volontaire dans la construction et dans l'impact. Il a même réussi à ajouter un 3e but à son aventure olympienne. Même sa finition, pourtant décriée depuis son arrivée en 2019, était au rendez-vous.

Après le match, il n'a pas boudé son plaisir face aux journalistes : "Ces derniers mois ont été compliqués, vous le savez, mais je suis très content d'avoir démarré ce soir. J'espère maintenant enchaîner, mais encore une fois, c'est lui qui fait les choix. (...) J'ai toujours fait preuve d'humilité, et c'est ce qui m'a animé pendant ces mois de blessure. Ce n'est pas de la politique, mais vraiment, seul le travail paye. J'ai fermé ma bouche, j'ai travaillé, et ce soir, ça paye. Je suis content, et j'espère que ça continuera dans ce sens." Un bonheur simple qui semble appeler de la continuité.

 

Valentin Rongier congratulé par Neal Maupay après son but contre Lens

De Zerbi avait "besoin de quelqu’un qui met de l’ordre sur le terrain"

C'est aussi ce que l'on peut penser après avoir entendu Roberto De Zerbi sur le rôle joué par son milieu de terrain dans le succès contre Lens (1-3) : "Le temps nous prouve que cette équipe a besoin de quelqu’un qui met de l’ordre sur le terrain. Rongier a ces caractéristiques. Il a fait une très bonne partie. C’est vrai que je ne voulais pas le changer, mais il avait reçu un carton jaune, et j’avais peur du second avertissement. Donc je l’ai remplacé et je suis content de l’avoir avec nous. Et à ce moment-là, nous avons perdu un peu l’ordre, sans lui."

Et ce qui est marquant, c'est aussi le plaisir de ses coéquipiers, que ce soit Bilal Nadir, avec qui il a partagé de longs mois de convalescence, au micro de BeIN Sports après le match, ou que ce soit Gerónimo Rulli. Le gardien n'a pas caché sa joie, lui qui découvre Rongier cette saison : "Val est un leader pour nous, il est très important pour l’équipe. C’est un grand joueur de l’OM. Je suis très heureux pour lui parce que je veux qu’il joue comme il s’entraîne. Aujourd’hui, il a marqué un but et ça me rend vraiment heureux pour lui."

 

Valentin Rongier a toujours fini par convaincre ses entraîneurs

Tel un phénix, qui renaît de ses cendres, Valentin Rongier a cette capacité à renverser l'ordre établi et à s'imposer dans le cerveau de tous les entraîneurs qui se sont succédé ces dernières saisons. André Villas-Boas, lui, ne s'est pas posé de questions et en a fait un titulaire. Jorge Sampaoli ne comptait pas beaucoup sur lui, mais il s'est rendu à l'évidence en lui créant même un poste sur mesure de latéral droit intérieur qui vient participer au jeu de possession de son équipe. Igor Tudor, lui, n'a pas vraiment douté. Il l'a installé avec le brassard aux côtés de Jordan Veretout, quitte à se passer de Mattéo Guendouzi dans cette zone devant la défense. La saison dernière, il n'avait pas été titularisé par Marcelino en Grèce lors de la défaite contre le Panathinaïkos. L'Espagnol a changé d'avis dès le deuxième match. Il ne quittera ensuite plus le onze, que ce soit avec Jacques Abardonado ou Gennaro Gattuso. C'est son genou qui a eu raison de lui au début du mois de novembre l'an dernier. Un an plus tard, le voici qui renaît !