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Saison

OM-Reims : la com´ à la rescousse

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 28/10/2013 à 07:00

OM-Reims : la com´ à la rescousseOM-Reims : la com´ à la rescousse

Après la défaite contre Reims, José Anigo et Vincent Labrune sont venus à la rencontre des médias. Un passage qui ne doit rien au hasard.

Le match entre l'OM et Reims vient de se conclure. Un match à rebondissements qui a sûrement dû donner beaucoup de plaisir aux spectateurs neutres devant leur petit écran, mais qui laisse un goût sacrément amer chez ceux qui supportent le club phocéen. L'OM enregistre une cinquième défaite d'affilée. Difficile de nier la crise. Crise sportive en tout cas.

Les joueurs quittent le stade sans s'arrêter devant les journalistes. Ils passent tous le visage fermé, le pas pressé. Saber Khalifa et Florian Thauvin, qui pourraient parler de leurs premières, déclinent poliment. Trois joueurs s'arrêtent. Steve Mandanda, le capitaine, Souleymane Diawara, le cadre, et Kassim Abdallah, qui prend l'ouverture du score pour lui et qui tient à dire qu'il assume. Courageux. Les journalistes, eux, regagnent assez vite la salle de presse pour exploiter au mieux les bandes, ayant vu entre temps les 13 autres olympiens passer dans le champ, tête baissée. Pas vraiment fiers de leur prestation, pourtant saluée par leur état-major.

Mais vite, un membre de la cellule communication du club vient les avertir : "José Anigo et Vincent Labrune vont s'exprimer en zone mixte dans deux minutes". Pas besoin de le dire deux fois. Quelques secondes plus tard, tout le monde est sur le pont avec les caméras et les dictaphones bien enclenchés. Le directeur sportif et le président font face et apportent leur soutien à Élie Baup et au groupe (voir ici). Un pied de nez à ceux qui trouvaient que l'entraîneur n'était soutenu que du bout des lèvres par sa direction. Une action louable, qui n'est pas sans rappeler la spécialité du président marseillais dans une ancienne vie, la communication de crise : un exercice dans lequel il s'était déjà employé il y a tout juste deux ans, quand l'équipe ne marchait également pas fort. "Je n'ai pas pour habitude de venir. Je viens exclusivement dans les périodes compliquées. On est sur trois défaites d'affilée, vous me permettrez de mettre la Ligue des Champions de coté, et il n'est pas question que le coach et les joueurs portent l'entière responsabilité de ce qui se passe, qu'ils aient la pression de la ville et des médias sur les épaules. On est ensemble" explique Vincent Labrune.

Pour autant, les deux hommes forts ne sont pas dans l'improvisation. Il y a des similitudes dans le discours et cette même volonté de se montrer disponibles, mais pas complaisants, avec les journalistes. Une leçon à montrer dans toutes les écoles de média training : car si l'on gratte un peu, à les écouter, les vrais fautifs, ce sont les médias qui ont instauré qu'il y avait une crise à l'OM dès la deuxième défaite. Vous pouvez retrouver les extraits en question sur le Phocéen TV. Et comme le timing est bon, aucune question qui fâche ne germe dans la tête des interviewers. Les "spin doctors" de la Maison Blanche n'auraient pas fait mieux. Si l'équipe a perdu sur le terrain, la direction, elle, a fait son job. Gagner du temps précieux en attendant que la terrible série s'arrête. Si ce n'est pas le cas, il faudra trouver autre chose la prochaine fois.