Présentation du match de la 19e journée de Ligue 1 entre l'OM et le Stade de Reims.
Cela s'est vu lors de la conférence de presse de Jorge Sampaoli et Mattéo Guendouzi, le dernier match de l'année civile à l'Orange Vélodrome fait toujours peur. Il y a des questions sur le sujet, pour savoir si les joueurs sont bien motivés et n'ont pas déjà la tête aux vacances. Ce traumatisme a une origine. Deux années d'affilée, l'OM a mal terminé l'année à la maison. En 2008, les hommes d'Eric Gerets ont pris un cinglant 0-3 contre Nancy, qui n'était pas pourtant pas le prétendant au podium de la saison d'avant. En 2009, c'est Didier Deschamps qui prend un 0-2 face à l'AJ Auxerre, et qui verra tout le stade scander le nom de son prédécesseur belge. Depuis ? A cinq reprises, le dernier match de l'année civile, celui juste avant les fêtes de Noël, s'est joué à domicile pour un bilan de 4 victoires et 1 nul. De quoi se dire que c'est de l'histoire ancienne ? La crainte est toujours là et Deschamps lui-même avait mis une expression sur le phénomène qui a fait date : "Les joueurs vont disputer ce match alors que le coffre de la voiture est déjà plein". Cela peut sembler désuet, les joueurs ne vont pas en vacances aux Orres en break mais plutôt en jet privé à Dubaï, mais l'image situe plutôt bien : dans la foulée du match, tout le monde s'échappe au plus vite, il est donc possible que certains aient déjà la tête ailleurs sur la pelouse.
Pour Sampaoli, jouer dans un stade plein, ce n'est pas travailler
Intérrogé sur le sujet, Jorge Sampaoli a fait du Sampaoli, comme vous pouvez le voir en vidéo. Si par moments il peut évacuer sa responsabilité, sur ce sujet il ne se cache pas : "Tous les entraîneurs essaient et doivent s'assurer que tous les joueurs soient toujours concentrés sur les matchs à 100%, qu'il n'y ait pas de distraction. La qualité d'un coach est aussi liée à ce que ressent le joueur. Etre sûr qu'il a compris qu'on représente une idée de jeu, un club". Si un entraîneur n'a pas la mainmise sur son groupe, ce n'est pas un bon entraîneur. Cette équipe se doit donc d'être à la hauteur du discours de son coach, sur les efforts, puisqu'en ce qui concerne l'efficacité dans les trente derniers mètres par exemple il n'hésite pas à tancer l'adresse de ses ouailles. Mais sur cette notion d'implication, Sampaoli prend en exemple le spleen des footballeurs à la retraite, qui se disent que leur carrière est passée trop vite. "Parfois, certains ont la tentation d'avoir plus de repos, et on peut comparer ça à l'employé qui se rend à son bureau. Cela veut dire que l'on a perdu cette joie, alors j'essaie toujours de leur rappeler que jouer au foot devant un stade plein, il n'y a rien de mieux que ça, c'est aussi important que d'avoir du repos" explique-t-il. Cela renvoie forcément à la préparation estivale. Quand les Olympiens enchaînaient les séances à la Commanderie, peu importe s'il y avait un match amical la veille ou le lendemain. Certains commençaient à grimacer en privé. Mais le début de saison et le football pratiqué a dissipé tous les doutes. Alors merci de remettre un coup au collier pour offrir une belle victoire avant les fêtes à tous les supporters. Avec une deuxième place à la trêve, ce sera derrière des vacances bien méritées.