OM : quelle organisation à Lyon ?

Avec Marcelo Bielsa, l'OM a remis au goût du jour une bonne vieille stratégie défensive, chère à Guy Roux : le marquage individuel. Le technicien argentin aime que ses joueurs soient responsabilisés sur un match avec un duel en particulier. Une technique que n'a pas reniée Pep Guardiola au moment d'aller coller un mémorable 1-7 à la Roma avec le Bayern Munich. Dimanche, les Marseillais l'ont expérimentée avec succès contre Toulouse, avec un Dja Djédjé et un Mendy positionnés quasiment en milieu défensif, sur Regattin et Trejo, alors que Thauvin et André Ayew avaient les couloirs pour eux seuls...

Qu'en sera-t-il contre Lyon, qui joue depuis l'an dernier dans un 4-4-2 losange ? Bernard Rodriguez superpose les deux formations dans la vidéo ci-dessus. Il en profite également pour nous livrer les clés du match et il pense fort que le technicien phocéen va à nouveau innover pour cette rencontre : "Il va peut-être réfléchir à sortir partiellement de son système pour occuper la largeur offensivement."

En attendant, en restant sur le constat de départ, l'OM ne paraît pas en mauvaise posture contre les Gones. Mieux, leur milieu de terrain en losange, qui leur fait produire, depuis maintenant un an, un des jeux les plus séduisants de France, a de quoi être sérieusement cadenassé avec six éléments marseillais dans ce secteur (Mendy, Imbula, Dja Djédjé, Ayew, Payet, Thauvin). Le danger pourrait venir du duo d'attaquants aussi jeune que redoutable, composé d'Alexandre Lacazette et Nabil Fékir. "Ils sont techniques, capables de jouer dans les petits espaces et ils pourront peut-être compter sur les passes et le soutien de Gourcuff, qui peut se défaire du marquage d'Imbula. Si la défense à trois, Morel-Nkoulou-Romao, sort du match indemne, ça peut être une belle soirée pour les supporters marseillais." Attention à Gourcuff donc, qui a profité de cette position reculée pour marquer deux buts contre Montpellier.

Par contre, il y a peut-être quelque chose à aller chercher du côté de la défense d'Hubert Fournier, et notamment de Milan Bisevac, que Gignac avait mis à genoux pour la dernière confrontation entre les deux équipes en mai dernier au Vélodrome. Ce soir-là, Jean-Michel Aulas avait même envoyé une belle pique à son joueur, en déclarant après coup qu'il manquait à Lyon son meilleur défenseur pour ce match, Bakary Koné. Si l'histoire pouvait se répéter... parce qu'une victoire et la rage du président lyonnais sont les deux ingrédients nécessaires pour un OL-OM réussi.