OM : quelle hype au Vélodrome ! Continuons ainsi !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 09/03/2023 à 01:00
L'enceinte du boulevard Michelet ne désemplit pas, quel que soit l'adversaire.
65 000 à tous les matches ! Le phénomène avait commencé au milieu de la saison dernière, lorsque l'immense Orange-Vélodrome commençait à afficher des "guichets fermés", y compris lorsque l'adversaire ne s'appelait pas Lyon ou Paris. Mais cette hype s'est définitivement installée cette saison, avec la totalité des affiches proposées devant un Vel' rempli jusqu'à la gueule. Bien sûr, trouver des places a toujours été un sport national à Marseille, mais là, il ne s'agit plus de gratter un billet gratuit par le collègue de la mairie. On veut son siège, quoi qu'il en coûte, ou presque. Une aubaine pour un OM qui doit sans cesse trouver des ressources pour boucler son budget, car avec ces affluences démentes, la billetterie devient un véritable atout.
"Le Vélodrome est en feu, d'abord parce que l'OM de Tudor met le feu sur le terrain"
Alors, comment expliquer cette Movida ? Déjà, il faut souligner une vraie constance dans les résultats. Alors que l'OM nous sortait une bonne saison quand ça lui chantait, c'est à dire pas souvent, celui de Longoria affiche une belle régularité au plus haut niveau avec deux deuxièmes places en trois ans, et probablement une troisième d'ici peu. De plus, le spectacle est au rendez-vous, et ça compte, comme nous l'explique l'ancien attaquant olympien Marc Libbra : "Il faut quand même dire que, cette saison, le jeu est souvent exceptionnel, il n'y a pas qu'un phénomène de mode. Le Vélodrome est en feu parce que l'OM de Tudor met le feu sur le terrain. Peu importe l'adversaire, on se régale à chaque fois. Au point de voir mes copains qui vivent à Paris prendre le train juste pour aller au Vel'."
"C'est toute une génération de jeunes marseillais qui est en train de faire du Vélodrome le lieu où il faut être"
Marc Libbra, consultant télé souvent sur Paris, mais qui garde ses attaches à Marseille, pour le plus grand bonheur de ses amis : "On m'a toujours sollicité pour des places, forcément, mais là c'est une folie. Je pense que cela va de pair avec les résultats, évidemment, mais j'y vois aussi un phénomène de société. On le voit sur les réseaux sociaux, avec les youtubeurs et les Instagrameurs qui relaient toutes ces images de l'ambiance du stade. On voit aussi un artiste comme Jul qui lie son nom à celui du club. C'est toute une génération de jeunes marseillais qui est en train de faire du Vélodrome le lieu où il faut être, où on vibre ensemble."
"Aujourd'hui, les gamins sont indépendants, ils prennent le métro ou leur trottinette et ils vont tous au stade. C'est une génération Vélodrome !"
Attention, ce n'est pas comme si les Marseillais n'allaient pas au stade avant, d'autant que le système des groupes de supporters mis en place à l'époque Tapie a toujours rempli l'enceinte du Boulevard Michelet. Mais cette folie actuelle dépasse tout ce qu'on a vu jusqu'à présent, avec des Sold Out face à Ajaccio où Annecy. "J'ai toujours connu les groupes de supporters, mais là ça va au-delà, confirme l'ancien avant-centre. Mes deux fils sont abonnés, et même s'ils ne vont pas à tous les matches parce qu'ils sont loin, ils ne perdraient leurs abonnements pour rien au monde. Pour nous, à 15 ans, ce n'était pas évident d'aller au stade. Aujourd'hui, les gamins sont indépendants, ils prennent le métro ou leur trottinette et ils vont tous au stade. C'est une génération Vélodrome !" Une bonne formule, car le Vel' est devenu The Place to Be pour les Marseillais, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. Pourvu que ça dure !