OM : que retenir du passé de Jorge Sampaoli ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/10/2021 à 15:00
So Foot consacre un dossier de 14 pages à Jorge Sampaoli. Où il est question de sa carrière en Argentine, au Pérou, au Chili... forcément très instructif.
Pour sa première saison pleine, Jorge Sampaoli déchaîne les passions en France et attire la curiosité de tous les spectateurs de Ligue 1. Il n'en fallait pas plus pour que le mensuel So Foot lui consacre la couverture de son numéro d'octobre. Comme le titre en a l'habitude et avait pu le faire avec Marcelo Bielsa il y a quelques années lors de ses premiers pas dans la cité phocéenne, ce sont les premières années d'El Zurdo (le gaucher) qui sont passées à la loupe. Un dossier complet de 14 pages. Il en ressort forcément des anecdotes et des témoignages qui permettent d'expliquer son fonctionnement aujourd'hui.
Son attitude à Nice s'explique...
Comme son staff. Aujourd'hui avec lui à l'OM, Jorge Desio et Pablo Fernandez étaient déjà à ses côtés au Club Atlético Alumni, un club amateur à 60 kilomètres de Rosario. "Dans ce staff, Desio c’est la paix, Fernandez c’est la guerre et Jorge c’est le révolutionnaire. Jorge aime ce mélange. C’est pour ça que ça fonctionne" témoigne Adrian Pradolini, alors adjoint, qui devait prendre sa voiture avec Sampaoli en direction des péages pour voler des cônes de la voirie car le club n'avait pas les moyens de s'en payer. Un autre intime témoigne : "Son truc, quand on jouait ensemble, c’était de provoquer. Parce qu’il savait que nous étions derrière. Lui est tout petit, donc il balançait un coup de pied et après nous devions le défendre. En dehors des terrains, il était plus tranquille. Cette notion de défense du groupe lui est restée. Comme il dit, c’est sa façon de vivre et sentir le football". Il suffit de se remémorer son attitude à l'Allianz Riviera, fin août, alors que la rencontre face à Nice avait été interrompue, pour se dire que rien n'a vraiment changé.
... comme son tennis-ballon avec Guendouzi !
Quelques années plus tard, Jorge Sampaoli entraînera au Chili, après être passé par des clubs péruviens et une équipe équatorienne. Il sera choisi pour coacher le prestigieux club de la U, au nez et à la barbe de Diego Simeone, poussé alors par son agent qui était une légende du club. Mais Sampaoli avait une connaissance pointue du championnat et de tous ses joueurs pour faire la différence. Il obtiendra des résultats avec des séances d'entraînement chargées qui permettaient cependant à son équipe de courir plus vite et plus longtemps que les autres en match. Compatriote et défenseur central de cette équipe, Federico Martorell avait même poussé jusqu'à partir en vacances avec son coach. Une expérience qu'il n'a pas forcément envie de renouveller. Tout ça à cause d'un simple pari pour une partie de foot-volley à 250 dollars : "Je me dis que je vais le battre tranquille. On joue, et là, Jorge triche quasiment sur chaque point. Je finis par gagner difficilement, et il réclame une revanche. Je refuse et il a passé les trois jours à vouloir rejouer, et quand je me suis résolu à accepter, il a continué à tricher. Ça m’a sérieusement énervé, donc j’ai dit stop. Il a alors considéré qu’il avait gagné par abandon. Ça devait être un week-end relax et je suis rentré épuisé". A la lecture de ces lignes, plus d'un supporter de l'OM doit avoir un autre épisode en tête. Une séquence du mois dernier, où Sampaoli, mauvais joueur, avait affronté Mattéo Guendouzi au tennis-ballon. La même mauvaise foi, la même abnégation avait été filmée ce jour-là par la caméra d'Objectif Match.
Plus Guardiola que Bielsa
Forcément, il est aussi question dans ce long portrait du parallèle que l'on peut faire entre Jorge Sampaoli et Marcelo Bielsa, qui a entraîné comme lui les sélections du Chili et de l'Argentine en plus de l'OM. Mais force est de constater que "Sampa" s'est en assez vite détaché lorsqu'il a pris la sélection chilienne, étant plus dans l'adaptation. Il y a quelques semaines, l'entraîneur de l'OM avait évoqué les comparaisons avec son prédécesseur en conférence de presse, comme vous pouvez le voir en vidéo. Mais s'il y a finalement un technicien dont il est peut-être encore plus proche, c'est bien... Pep Guardiola ! Les deux hommes se sont rencontrés à la fin des années 2000. L'entraîneur du Barça conseille à son homologue de la U d'engager Juanma Lillo, un ami qui pense plutôt bien le football et les schémas de jeu. Ce que Sampaoli fera. Aujourd'hui, Lillo est dans le staff de Guardiola à Manchester City. Mais son bras droit, Inigo Dominguez, est à Marseille avec Sampaoli. Devenu entraîneur adjoint, son ancien défenseur Martorell avait noté que le Santos de Sampaoli jouait comme Manchester City : "La construction depuis derrière, le jeu de position, les latéraux qui rentrent à l’intérieur, les milieux défensifs qui couvrent les ailes en phase de repli…".
Trois anecdotes, parmi tant d'autres sur ces 14 pages, que vous pouvez donc retrouver dans le dernier numéro de So Foot, disponible ce jeudi en kiosques avec également au programme un entretien avec Franck Haise, le coach toujours très intéressant du RC Lens, ainsi que l'histoire étonnante de l'attaquant de Séville Youssef En-Nesyri.
Tout ce qu'il faut savoir sur l'homme qui a ravivé la flamme dans le coeur des supporters de l'OM est dans le prochain numéro de SO FOOT.
— SO FOOT (@sofoot) October 4, 2021
En kiosque le 7 octobre pic.twitter.com/LrmpxaePpC