Plus que quelques heures avant le révélateur. OM-PSG, un match pour les bonhommes.
Cette saison, il est fréquent d'analyser les prestations olympiennes sous le prisme des choix de leur entraîneur, à qui reviennent logiquement les glorioles et les critiques le plus clair du temps. Mais ce soir, c'est un match d'hommes, un match pour les joueurs. Une rencontre parmi celles qui révèlent les caractères et affirment les personnalités. Au point de déchainer les passions, dans un sens comme dans l'autre.
Ne pas hésiter à mettre le pied, leur faire craindre les duels
Evidement, il faudra de la cohérence, suivre les consignes d'un coach inspiré et inspirant, et savoir surfer avec la limite, ce que n'avait pas su faire Samuel Gigot au match aller par exemple. A une semaine de leur grand rendez-vous contre le Bayern, il ne faudra pas hésiter à mettre le pied, et à instiller une crainte du duel dès les premiers instants. Dans l'histoire récente des Classiques, on cite toujours le tacle rageur de Lucho dès le coup d'envoi d'un match où l'Argentin et ses coéquipiers avaient su se montrer à la hauteur de l'événement. On aimerait citer un autre geste marquant, qui se passera ce soir. Bien sûr, il n'est pas ici question de négliger l'importance tactique et de la justesse technique d'un tel rendez-vous. Mais ça ne suffira pas. Il faudra trouver ce supplément d'âme, cette hargne qui permet d'arracher les ballons dans les duels.
Arrêter d'être des victimes
Sur le papier, on a de quoi estimer que le onze que proposera l'OM ce soir face à Paris en est capable. Il y a des gueules dans ce groupe, des joueurs de devoir, des patrons. On peut citer quelques noms sans se tromper : Alexis Sanchez, Mattéo Guendouzi, Samuel Gigot, Sead Kolasinac, Chancel Mbemba... A eux d'entraîner les autres dans une dimension différente. Parfois, la différence est trop grande. Mais cette saison, les joueurs doivent être convaincus qu'on peut gagner, arrêter d'être des victimes expiatoires sur l'autel des milliards du Qatar. Ce soir, ils seront onze contre onze avec tout un peuple en quête de performance. Un public qui attend son nouveau match de légende, capable de succéder à la victoire contre Lyon en 2007 avec les buts de Pagis et Niang en toute fin de match. L'enjeu est énorme car cette institution a faim de titre, depuis onze longues années. Et nous sommes à trois matchs du stade de France. Aux armes, nous sommes les Marseillais, et nous allons gagner !