À 48 heures du choc OM-PSG, un parfum de coupe d'Europe commence à planer sur Marseille. Il faut dire que l'OM en est privé cette saison, et que ce match face à l'ogre de la Ligue 1 arrive à point nommé, d'autant que les Parisiens viennent de réaliser une démonstration en Champions League face au Barça. Mais cette atmosphère électrique, gonflée par un Vélodrome plein à craquer et les sorties médiatiques pleine d'ambition de la direction, sera-t-elle suffisante pour faire tomber le champion en titre ? Pas certain, mais comme l'explique Manu Amoros, elle peut y contribuer : "C'est bien de voir revenir le public au stade ces derniers temps. C'est indispensable pour que l'équipe se sente soutenue et c'est pareil dans l'autre sens. Le public a besoin de voir des joueurs qui se battent, qui mouillent le maillot et montrent qu'ils défendent les couleurs de Marseille. Le stade sera plein à craquer et prêt à vibrer".
Reste maintenant à voir si les Olympiens sont capables de rivaliser avec l'armada d'Unai Emery de manière individuelle, et ça, c'est un peu plus compliqué. En effet, cet effectif bâti avec les millions du Qatar n'a guère d'équivalents en Europe et encore moins en France. Du coup, Le Phocéen a tenté de savoir si un ou plusieurs Olympiens seraient capables de s'imposer dans le onze parisien. Pour cela, c'est l'ancien milieu marseillais aujourd'hui consultant BeIN Sports Eric Roy qui a accepté de se prêter au jeu :
Défense | "Aujourd'hui, je ne vois pas un défenseur marseillais en mesure d'être titulaire au PSG, même chose pour le gardien. Évidemment, un joueur comme Evra, avec son expérience, pourrait faire l'affaire sur un match. Mais Kurzawa, qui pourrait être son successeur en équipe de France, donne plus de garanties défensives et offensives dans la dimension athlétique du poste. On a vu encore cette semaine en Ligue des Champions l'importance de cette dimension chez les latéraux". | |||
Milieu | "Au milieu, qui est le point fort du PSG, l'OM peut rivaliser sur un match. J'aime beaucoup ce trio Vainqueur-Lopez-Sanson, même si ça manque un peu de volume physique lorsqu'ils n'ont pas le ballon, ce qui crée des déséquilibres. Mais j'aime, car ce sont de vrais joueurs de ballon. En revanche, là aussi, je n'en vois aucun s'imposer dans le milieu parisien sur cette saison. Dans deux ou trois ans, Lopez ou Sanson en seront peut-être capables, mais c'est trop prématuré" | |||
Attaque | "Devant, personne n'est au niveau d'un Cavani. En revanche, les milieux de couloirs marseillais sont peut-être les seuls qui peuvent rivaliser avec leurs homologues parisiens. Sur sa forme depuis le début de saison, Thauvin tient largement la comparaison avec Lucas et Di Maria, qui vient de se réveiller face à Barcelone. Concernant Payet, il n'est pas encore au top, mais le Payet de West Ham ou de l'Euro est au-dessus de Draxler, même si ce dernier est en train de monter en puissance. L'Allemand est un véritable attaquant, alors que Dimitri est un milieu offensif qui se balade entre les lignes. De plus, il est décisif sur les coups de pied arrêtés. Je suis fan de ce joueur, et il est pour moi le plus à même d'être un titulaire au PSG" |
Un comparatif assez cruel, mais très réaliste quand on sait que le budget du PSG flirte avec les 500 millions d'euros, soit cinq fois plus que son rival. Mais, comme le répète Manu Amoros, onze morts de faim poussés par un Vel' en furie peuvent très bien combler l'écart : "Honnêtement, quand on prend les deux équipes sur le papier, je ne pense pas qu'on puisse rivaliser, mais sur le terrain, on peut le faire avec l'envie. Il faut montrer aux Parisiens qu'à Marseille, ils ne pourront pas se balader comme face au Barça !". Un message que Rudi Garcia devra distiller jusqu'au coup d'envoi, car les 65 000 supporters annoncés n'attendent que ça !