OM : pourquoi Mamadou Niang est une légende vivante
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/10/2020 à 14:22
Bon anniversaire à Mamadou Niang, qui fête ses 41 ans aujourd'hui.
Prenez quelqu'un qui suit assidument l'Olympique de Marseille. Ne lui demandez pas son joueur préféré sur les 20 dernières années, mais plutôt un top3. Sur la plus haute marche, selon les sensibilités des uns et des autres, les réponses pourront varier : Didier Drogba, Franck Ribéry, Lucho Gonzalez, Mathieu Valbuena, André-Pierre Gignac, Dimitri Payet, Florian Thauvin.. Une chose est sûre cependant. Celui que l'on retrouvera systématiquement sur le podium, c'est Mamadou Niang. Tout simplement parce qu'avec 100 buts inscrits en cinq saisons, il est dans la légende de ce club, dans le top10 des meilleurs buteurs de l'histoire phocéenne, un compromis parfait entre frissons et raison car il est également le visage du titre de 2010. Alors qu'il fête aujourd'hui ses 40 ans, ode à la plus grande légende contemporaine du club.
Non, il n'a pas connu de débuts difficiles
Mamadou Niang est arrivé de Strasbourg en 2005. Pour le recruter alors que les finances n'étaient pas au mieux, Pape Diouf avait alors vendu Benoît Pedretti à Lyon et réinvesti l'intégralité de la somme sur l'attaquant qui faisait régulièrement des misères aux défenseurs phocéens en Alsace. Mais ce n'était pas pour s'assurer une victoire à l'extérieur que l'OM était allé le chercher (même si l'année de sa venue, l'OM s'imposera 1-0 à Strasbourg... but de Niang). Le coach de l'OM était alors Jean Fernandez et il savait parfaitement à qui il avait affaire. En 2003, "Jeannot" avait fait remonter Metz en Ligue 1 avec un duo Niang-Adebayor devant. Tout le monde s'extasiait sur l'espoir togolais, que Deschamps achètera dans la foulée à Monaco. Mais Fernandez savait très bien que le plus fort des deux, ce n'était pas celui qui allait faire carrière en Premier League. Par facilité, on entend souvent que Niang a eu des débuts poussifs à Marseille. Sans doute par souci de narration, mais la vérité est plus limpide : il claque 17 buts sur sa première saison, en 46 matchs. Et alors qu'il n'est au club que depuis quelques semaines, il est un des acteurs principaux d'une des plus grandes fêtes du XXIe siècle au Vélodrome : la victoire 5-1 contre La Corogne qui permet à l'OM de remporter la Coupe intertoto, et où il marque un doublé.
L'indéboulonnable qui rend les autres meilleurs
A l'OM, Niang a connu Fernandez donc, mais aussi Emon, Gerets et Deschamps sur le banc. Ses partenaires offensifs ont eu de la gueule, que ce soit Ribéry, Maoulida, Pagis, Nasri, Djibril Cissé, Zenden, Valbuena, Ben Arfa, Baky Koné, Brandao, Lucho, les frères Ayew... Mais peu importe la concurrence, peu importe les schémas, les choix de coach, le nom de Niang était systématiquement coché, et il s'entendait sur le terrain avec tout le monde. C'est à ses côtés d'ailleurs que tout ce petit monde donnait vraiment sa pleine mesure. On pense notamment à Djibril Cissé, jamais autant en feu à l'OM que lorsqu'il avait Mamade à ses côtés pour ouvrir les brèches, à Hatem Ben Arfa, comme un poisson dans l'eau quand il jouait derrière deux attaquants dont Niang avec encore une très belle qualité d'appel ou bien évidemment Lucho Gonzalez, qui n'a plus été le même avec le départ de son attaquant fétiche pour Fenerbahçe. A son arrivée à l'OM, Gerets choisit d'évoluer à un seul attaquant, et c'est Niang l'élu, jugé bien plus complet que Cissé. C'est lui qui fera un travail de sape considérable seul en pointe à Anfield, pour la première victoire française à Liverpool. Quand Deschamps arrive, malgré une belle manne financière, il préfère le prolonger à prix d'or et en faire son capitaine plutôt que d'aller chercher un nom ronflant. Bien lui en a pris car l'OM sera champion, Niang finira meilleur buteur du championnat.
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Son défaut ? Peut-être être trop accessible...
Aujourd'hui, Mamadou Niang a 41 ans et il est resté vivre dans la région. Il est simple, accessible, comme lorsqu'il est venu avec son fils inaugurer l'OM Tour. Ce jour-là, les regards étaient plus tournés vers Fabrizio Ravanelli, avec son costard italien et ses déclarations, clamant que l'OM devait jouer la Champions League chaque année. Niang était plus en retrait mais il ne faut pas se tromper : le meilleur buteur de l'histoire phocéenne dans la formule récente de la compétition, c'est lui. Celui qui vient voir les matchs au Vélodrome semaine après semaine, pas parce qu'il brigue un poste ou qu'il veut se montrer mais juste parce qu'il est viscéralement attaché à ce club, c'est lui. Alors merci pour tout "Mamade" et encore bon anniversaire !