OM : pourquoi l'OM de Sampaoli gagnerait à varier son jeu
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 20/01/2022 à 12:00
Retour sur les matchs de l'OM à domicile, où il y a beaucoup de possession et des blocs bas en face.
Après le match nul de l'OM contre Lille, Jorge Sampaoli a parlé d'un monopole de l'OM tant, à son avis, ce match avait été à sens unique malgré le partage des points. Une situation frustrante car les statistiques du match sont largement à la faveur du club phocéen : 88% de possession en deuxième mi-temps, 22 tirs au but à 5, 26 coups francs à 12, 690 passes à 208. Pour autant, au tableau d'affichage, Lille a marqué autant que l'OM. Et encore, il ne faut pas oublier que Burak Yilmaz, victime d'une parade extraordinaire de Pau Lopez en première période et d'un mauvais positionnement qui occasionnera un but annulé pour hors-jeu en seconde, aurait pu doubler la mise. C'est donc peut-être plus la frustration qui a parlé pour le coach phocéen.
Mettre plus de variétés dans le jeu
Sur le plateau de Virage Marseille, que vous pouvez retrouver en vidéo, Eric Di Meco assurait comprendre cette posture de la part du technicien qui n'avait déjà pas le même recul sur le match et qui se sert aussi de cet exercice pour faire passer un message à ses joueurs. Quant à sa frustration, elle peut se comprendre. "Je vais faire une comparaison qui va être une horreur : ce que fait l'OM, c'est à un niveau en-dessous, mais c'est ce que fait Manchester City en Premier League. C'est-à-dire beaucoup de possession, une équipe en face qui est très basse. Le problème c'est qu'ils ont des joueurs hors normes mais ils n'ont pas peur de mettre des ballons au deuxième poteau pour des remises, même s'il n'y a pas beaucoup de profondeur dans le dos des défenseurs, ils vont essayer de la prendre, ils tentent des changements d'aile, des recentrages... et puis surtout, ils tentent des frappes de loin. Nous, la philosophie de garder le ballon est devenue un poids, on ne prend plus le risque de le perdre. J'ai regardé le match de City ce week-end c'était ça, ils font un peu le même match que nous. La différence c'est qu'ils ont De Bruyne qui a un moment donné va te mettre une frappe... ils ont quelques joueurs qu'on n'a pas", assure l'ancien minot qui commente la Premier League pour RMC Sport 1.
Le problème des changements en cours de match
Samedi, Manchester City s'est effectivement imposé à domicile contre Chelsea (1-0) avec un but du meneur de jeu belge sur une frappe de loin dans le jeu, ce qui diffère un peu de l'égalisation, tout aussi belle, de Cengiz Under qui provient d'un coup de pied arrêté. Même si le Turc était alors positionné à gauche, comme depuis le changement à la pause (l'OM est passé d'un 4-1-4-1 en première période à un 3-3-3-1 en seconde avec Lirola qui monte d'un cran au milieu et une ligne Payet-Guendouzi-Under derrière Milik), difficile d'attribuer ce but au changement tactique de Sampaoli. Et c'est peut-être à ce niveau-là, aussi, que la différence se fait avec Manchester City où Pep Guardiola a su s'adapter aux défenses adverses (Manchester City est la meilleure équipe à domicile en Angleterre). "S'il y a une critique à lui faire, c'est que j'ai l'impression qu'il ne trouve pas la clé en cours de partie. Excusez-moi, mais ses changements en cours de match, c'est rarement... alors peut-être qu'il estime ne pas avoir le matériel pour et c'est pour ça qu'il a réclamé des recrues au mercato, notamment Bakambu. Les scénarios s'enchaînent avec les équipes qui viennent à l'Orange Vélodrome et lui qui ne trouve pas la solution", pointe Florent Germain, toujours sur le plateau de Virage Marseille. Et il est vrai que la dernière fois que le coaching de l'entraîneur marseillais s'est avéré décisif, c'était en septembre dernier, contre Rennes, avec la rentrée d'Amine Harit qui s'en va faire le break tout seul sur son côté gauche dix minutes après son entrée en jeu. Avant ça ? Il faut remonter... à la première journée avec le renversement contre Montpellier. Espérons donc que la possibilité Bakambu permette à Sampaoli de retrouver l'inspiration en cours de partie. Ce n'est peut-être pas Gabriel Jesus, mais ça ne sera pas non plus Chelsea en face...