OM : pourquoi ils ont loupé leur Classique
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 28/02/2023 à 01:00
À deux semaines d'intervalle, les Marseillais n'ont pas su reproduire leur exploit face au PSG. Explications...
Record historique d'affluence à l'Orange-Vélodrome, tifos hallucinants et envie d'en découdre une deuxième fois n'ont pas suffi. Les Marseillais ont eu leur moment de gloire en Coupe de France, et il restera dans l'histoire moderne des Classiques. En revanche, le deuxième round dimanche a fait pshitt, même s'il n'y a pas tout à jeter. Sauf que Tudor et ses troupes avaient laissé des armes en chemin, contrairement aux Parisiens qui, eux, récupéraient leur facteur X. évidemment, l'histoire n'était plus la même, et le PSG vogue aujourd'hui vers un nouveau titre que l'on a cru pouvoir leur chiper l'espace de quelques jours. Encore une fois, difficile de reprocher quoi que ce soit à un OM qui nous régale depuis des mois, mais il est intéressant de s'arrêter quelques instants sur les raisons de ce coup d'arrêt.
"Ils étaient toujours un peu trop loin du porteur, ce qui laissait un peu plus de temps aux Parisiens pour organiser leurs transitions"
Avant d'entrer dans le détail de ce qui n'a pas fonctionné, il faut d'abord se réjouir d'une chose : Tudor ne s'est pas renié en décidant d'attaquer le match tambour battant. En effet, c'est cet OM qu'on aime qui a imprimé son rythme lors des 25 premières minutes, et les occases étaient au rendez-vous. Sauf que cette fois-ci, elles ne sont pas allées au fond, alors que le danger planait en face. "Évidemment, quand Mbappé décide d'être à ce niveau, c'est très compliqué, pour ne pas dire mission impossible, confirme le technicien marseillais Bernard Rodriguez. Mais je remarque quand même qu'ils étaient bien moins saignants sur le plan athlétique que lors du 8e de finale de Coupe de France. Ça réduit forcément leurs capacités à imprimer leur rythme habituel tout en rattrapant les coups derrière. Ils étaient toujours un peu trop loin du porteur, ce qui laissait un peu plus de temps aux Parisiens pour organiser leurs transitions. Plus que le schéma défensif, c'est ça qui a fait mal pour moi." Un OM qui tire la langue, ce qui n'étonnera personne après plus de six mois de football total.
"Cette défense remaniée a affiché de vraies lacunes, à l'image du match de Bailly"
Ensuite, il y a évidemment l'état des troupes, avec les absences de Mbemba et Gigot, soit l'âme d'une défense capable de jouer sur le fil du rasoir. "Ces deux absences ont énormément pesé, abonde Rodriguez. Avec eux, la défense de l'OM a trouvé des automatismes et des capacités athlétiques qui lui permettent de jouer en un-contre-un. Là, cette défense remaniée a affiché de vraies lacunes, à l'image du match de Bailly. Et puis il y a le repositionnement de Tavares à droite, que l'on peut comprendre pour essayer de contrer la vitesse de Mbappé ou Mendes. Mais on constate qu'il a du mal à défendre, qu'il est principalement un contre-attaquant." Un Tavares qui aurait pu être le héros du match en se créant tout seul des situations de conclure, mais qui a buté par maladresse dans une défense du PSG décidée à ne pas laisser les espaces habituels. "Dans cette organisation, les Parisiens défendaient à huit, ce qui est très rare de leur part, confirme Rodriguez. Galtier a bien préparé son coup, parce que leur densité défensive et leur occupation de la largeur étaient sans failles." Parfois, il ne faut pas chercher trop loin les raisons d'une déconvenue : un OM diminué a perdu face à un PSG enfin décidé à briller. Pour le reste, pas question de tomber sur une équipe qui nous régale depuis le début de la saison, et qui reste plus que jamais placée pour retrouver la Champions League et gagner enfin la Coupe de France.