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Saison

OM : pourquoi cela risque d'être un gros match à Strasbourg

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 11/12/2021 à 01:00

OM : pourquoi cela risque d'être un gros match à StrasbourgOM : pourquoi cela risque d'être un gros match à Strasbourg

Focus sur la confrontation à venir contre le Strasbourg de Julien Stéphan qui a, dans le jeu, des intentions similaires à celles de l'OM.

Dimanche, il y a un Strasbourg-OM qui promet énormément en terme de spectacle footballistique. Pour l'OM, ça sera un test contre l'une des équipes les plus en forme du championnat. Depuis la mi-octobre, Strasbourg n'a perdu qu'un match, à Rennes, autre équipe en forme de la L1. Mais les Alsaciens ont surtout collé de gros scores, que ce soit contre Saint-Etienne (5-1), Lorient (4-0), Bordeaux (5-2) ou Nice (3-0). En conférence de presse ce vendredi, Jorge Sampaoli a donc posé les conditions de ce match : "On considère qu'il y a deux solutions pour essayer de les stopper. La première serait un marquage plutôt strict sur leurs joueurs en forme. La deuxième serait de dominer le jeu, d'avoir le contrôle, parce que si on l'a, ça voudra dire que ces joueurs toucheront moins le ballon et seront moins proches de notre surface". Vous pouvez retrouver ses réponses en vidéo. Quand il dit ça, le coach argentin mise effectivement sur la deuxième option, car son plan est désormais connu des joueurs et tout changement de route s'apparente à de l'improvisation. Le souvenir du déplacement à Lille (défaite 2-0) rappelle qu'il ne vaut pas mieux s'y aventurer. 

Strasbourg ressemble beaucoup à Lens

Mais à bien y regarder, ce match contre Strasbourg pourrait ressembler à une autre rencontre que l'OM a déjà joué : le 2-3 contre Lens à l'Orange Vélodrome, peut-être un des plus beaux matchs de la saison en Ligue 1, même si les Phocéens se sont inclinés à la fin. Car l'autre Racing, avec son 5-3-2, ressemble beaucoup à l'équipe de Franck Haise, avec un pressing haut et bien organisé et des relances de derrière plutôt audacieuses. Mathieu Le Scornet, adjoint de Julien Stéphan, explique cela sur Sofoot.com : "Dans la mesure où on sait qu’on ne peut pas être champion de France, autant se battre pour autre chose. Nous, notre bataille, c’est de faire venir les gens au stade et qu’ils aient envie de revenir. On se doit de proposer un jeu qui colle aux gens du coin, un football attractif, avec un engagement total, une volonté de marquer des buts... Et ça passe par une grande intensité. On a juste trouvé le bon bouton et une structure permettant de créer des conditions optimales : une structure compacte, mobile, avec un bloc court et haut... C’est ce qui fait la différence pour mettre la pression. Au bout, l’idée n’est pas de courir beaucoup, mais de courir juste et mieux pour que chaque accélération soit explosive et engendre des actions de performance immédiate, dans le pressing ou le contre-pressing". 

Sampaoli prêt pour l'opposition

Si le coach de l'OM a déjà donné dans la plainte contre ces équipes de Ligue 1 qui ne jurent que par la transition, pour ne pas dire qu'elles restent sagement derrière, il faudra trouver autre chose avec ce Strasbourg qui a de quoi poser les mêmes problèmes que Lens à Marseille, avec par exemple ces nombreuses actions qui démarrent avec un piston gauche faux pied, pour mieux faire tourner sur son pendant à droite à l'aise avec les centres. Les Nordistes avaient Frankowski et Clauss, les Alsaciens ont Caci et Guilbert. Mais ça, Sampaoli le sait et ça ne lui fait visiblement pas peur : "C'est vrai, mais nous avons maintenant aussi la connaissance de comment ils nous contrent. On doit essayer de contrôler encore plus notre jeu à nous, pour pouvoir contrôler leurs contres à eux. Il faut contrôler la manière dont ils arrivent à nous faire mal. Ca passe parfois par la stratégie, parfois par la tactique qui peut parfois être plus déterminante que le style en lui-même. On sait qu'on doit rendre plus compliqué notre style de jeu pour essayer de passer tous ces obstacles et ces problèmes".

 

On ne laisse que trois défenseurs des deux côtés

Car évidemment, le plan de jeu de Strasbourg contre l'OM comporte des risques. Ce n'est pas parce qu'ils savent ce que va demander Sampaoli que c'est gagné. Il faut être encore capable de le contourner. Ce qu'explique Adrien Thomasson, l'ancien coéquipier de Valentin Rongier à Nantes, qui dans le même article avoue autant se régaler que lors de la période Sergio Conceiçao chez les Canaris. Pour un des hommes en forme du championnat (4 buts et 2 passes décisives sur ses six derniers matchs), Strasbourg peut presser aussi haut car ils n'ont pas peur de rester en un contre un derrière : "En France, les défenseurs sont souvent formatés pour défendre en supériorité numérique. Le un-contre-un leur enlève du confort, mais à force de jouer contre des équipes allemandes chaque été en préparation, on a aussi compris qu’il était très difficile d’affronter des équipes qui assument ce risque du un-contre-un derrière. Presser haut, avec une grande intensité, en délaissant parfois tout un couloir de jeu pour être en supériorité numérique dans un autre, c’est aussi réfléchi, car si tu récupères un ballon dans le camp adverse, tu as moins d’efforts à fournir pour atteindre le but et l’adversaire est moins structuré". Là où cela devient génial, c'est que c'est aussi un peu le raisonnement de l'OM cette saison. C'est donc les armadas offensives qui vont faire la différence. Thomasson-Ajorque-Diallo d'un côté, Payet-Milik-Under de l'autre...