OM : Payet s'enflamme plus que Rothen !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/03/2022 à 01:00
De passage dans l'émission "Rothen s'enflamme", Dimitri Payet a fait des déclarations lourdes de sens.
Avec un format spécial de l'émission "Rothen s'enflamme", en direct de la Commanderie et pendant deux heures avec Pablo Longoria, on pouvait s'attendre à des déclarations chocs du président. Il y en a eu, notamment une forte en fin d'émission, où Pablo Longoria a assuré que son aventure de président à l'OM pouvait être sa dernière dans le football. "Si je fais du football c'est pour la passion. Et c'est impossible d'avoir autant de passion que ce que je peux avoir à l'OM" a-t-il lâché, évoquant une possibilité de voyager par la suite pour voir des matchs, sans se limiter à un simple poste de recruteur, alors que sur le plateau, observation était faite que ses compétences pouvaient intéresser des écuries avec plus de moyens. Mais sur le reste de ses interventions, Pablo Longoria a fait ce que l'on était en droit d'attendre d'un président, faisant tout pour défendre son coach, sans le dédouaner sur tout, comme lorsqu'il glisse : "On doit retrouver notre force mentale, de retourner sur les choses qu'on savait très bien faire en début de saison". Il a par exemple fait remarquer que des clubs réussissaient en faisant pas mal de turn-over, d'autres en en faisant très peu, qu'il n'y avait pas de vérité à ce niveau-là. Et que oui, si Longoria parle avec les joueurs de l'OM, comme l'expliquait Florent Germain, c'est avant tout pour assurer que ce qu'il leur a vendu au moment de leur recrutement tient toujours. Pas pour créer un canal de discussion alternatif à ce que décide le coach. De fait, la vraie surprise de cette émission est venue d'un autre micro, celui qui était positionné devant Dimitri Payet.
Payet vient pour Longoria... et Sampaoli
C'était un peu une surprise car le meneur de jeu n'est pas un habitué du média. Des années qu'il n'était pas intervenu sur ces ondes, pas forcément ravi du traitement que lui réserve certains intervenants, comme par exemple Daniel Riolo. Lors de l'émission, il n'a pas pour autant été ménagé, étant invité par exemple à s'exprimer sur son surpoids de la saison passée ("il n'y avait qu'1,5 kilo de plus par rapport à aujourd'hui. C'était dans la tête. Quand ça ne va pas, le reste ne suit pas") ainsi que sur son absence de performance dans les grands matchs ("ça a été le cas longtemps. Car je me souviens que j'avais une appréhension à aborder ces matchs-là. Quand j'étais jeune, je faisais dix fois le match avant. Aujourd'hui, il y a juste l'excitation de se frotter aux meilleurs. Avant, c'était juste la peur de décevoir"). Venu "pour" Pablo Longoria ("on est un peu de la même génération ça facilite nos rapports"), son intervention a surtout dû faire plaisir à Jorge Sampaoli, car son avis va clairement dans le sens de son technicien, quitte à être un peu de mauvaise foi, comme lorsqu'il lâche : "On a réagi en gagnant à Qarabag, et puis il y a ce but à Troyes... c'est dommage car sans ça on aurait dit qu'on était guéris". Ce n'est pas le cas, l'absence de veillélités offensives en seconde période avait déjà frappé plus d'un observateur de la rencontre. Mais Payet, qui se visait en premier après son incitation à dégonfler des têtes après la défaite contre Clermont, prend aussi pour lui le passage à ce nouveau schéma, qui fait de lui un "faux numéro 9". A l'écouter, c'est la raison de sa bonne tenue cette saison, alors qu'il est peut-être en route pour signer son exercice le plus complet depuis qu'il est à l'OM : "Il y a beaucoup de travail derrière tout ça, un nouveau système de jeu un nouveau poste qui me convient bien. Avec mes capacités physiques qui diminuent avec l'âge, c'est mieux d'être dans l'axe que sur un côté. Ce poste de faux neuf me permet d'être plus libre sur le terrain".
Payet ne se planque pas derrière Sampaoli
Est-ce une pierre dans le jardin d'Arkadiusz Milik ? Pas forcément. Mais alors que certains étaient prêts à mettre leur main au feu que Payet, en bon meneur de jeu, préférait à tout prix évoluer derrière un attaquant pour distribuer des caviars, le joueur a tout fait pour ne pas aller sur ce terrain-là ("J'ai aimé le match face à Angers, comme j'ai aimé d'autres matchs"). Il ne faut pas faire dans le sensationnalisme, et croire que le numéro 10 ne s'entend pas avec le buteur polonais. Mais alors que plus d'un joueur aurait assuré vouloir jouer avec son coéquipier, sans se mouiller, Payet a pris le risque de voir ses oreilles siffler dans la soirée en lâchant : "On a une équipe très hermétique, ça dépend de qui on joue : desfois on a besoin d'un attaquant, desfois on peut s'en passer. On a vu en début de saison, Arek était blessé, et on avait mis en place quelque chose d'intéressant". Le débat sur la compatibilité des deux hommes, présent lors du Talk Show de lundi que vous pouvez retrouver en vidéo, n'est donc pas prêt de s'arrêter. Mais au moins, Payet ne joue pas au couard à laisser seul son coach dans l'arène médiatique avec ce choix. N'est-ce pas ce qu'on attend d'un capitaine ? Des paroles fortes, qui doivent cependant être impérativement suivis d'actes...