Les supporters du PSG et de Nantes sont interdits de déplacement à Marseille et Nice respectivement, par crainte d'échauffourées. Le ministre de l'Intérieur justifie cette mesure par le risque d'affrontement entre les différents groupes de supporters. Le Conseil d'État avait précédemment invalidé une mesure similaire.
Par précaution, les supporters du PSG seront de nouveau empêchés de se rendre à Marseille dimanche pour le classico de la Ligue 1.
Par crainte de conflits, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a interdit les déplacements des supporters parisiens à Marseille pour le classico de la Ligue 1 dimanche, ainsi que ceux des Nantais qui affrontent Nice le même jour, selon deux arrêtés publiés dans le Journal officiel ce mercredi.
Le ministère de l'Intérieur justifie ces décisions par un "risque réel et sérieux d'affrontement entre supporters" des différents clubs lors des rencontres de la 27e journée du Championnat de France, Nice-Nantes (15 heures) et Marseille-PSG (20 h 45).
Les déplacements des supporters du PSG et de Nantes "sont fréquemment sources de troubles à l'ordre public en raison du comportement violent de certains supporters ou d'individus se revendiquant comme tels", estime le ministre, qui souligne également un "fort antagonisme" et une "rivalité particulière" entre supporters parisiens et marseillais.
Dans les deux cas, "seule une interdiction des déplacements individuels et collectifs des personnes se revendiquant comme supporters" du Paris Saint-Germain ou du FC Nantes, "ou agissant comme tels, est de nature à éviter l'ensemble des risques sérieux pour la sécurité des personnes et des biens", est-il précisé.
Le 16 février, le Conseil d'État avait autorisé les supporters parisiens à assister à la victoire de leur club contre Nantes au stade de la Beaujoire où les Parisiens l'avaient emporté (2-0) lors d'un match de la 22e journée de Ligue 1, malgré un arrêté similaire pris par Beauvau.
L'interdiction de déplacement portait "une atteinte grave et manifestement disproportionnée aux libertés fondamentales" des quelque 1 000 supporters parisiens attendus à Nantes, avait alors indiqué le juge des référés du Conseil d'État, soulignant "l'absence de justification suffisante de ces mesures".