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Saison

OM : Otero répond aux critiques concernant le centre de formation

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 17/10/2023 à 11:26

OM : Otero répond aux critiques concernant le centre de formationOM : Otero répond aux critiques concernant le centre de formation

Dans un entretien accordé à la Provence, Marco Otero, directeur du centre de formation de l'OM, est revenu sur les reproches des supporters marseillais survenus lors de la réunion houleuse en septembre dernier.

C'était l'un des principaux sujets de discorde lors de la réunion entre les dirigeants de l'OM et les leaders de groupe de supporters le 18 septembre dernier : le traitement des jeunes talents marseillais au sein du centre de formation. En effet, les leaders reprochaient à Longoria le renvoi d'une trentaine de minots issue de la région du centre sans motif valable. Le directeur du centre de formation Marco Otero est revenu sur ces accusations dans un long entretien accordé à La Provence"Ça me fait rire mais le problème de ne pas être marseillais, c'est seulement quand les joueurs ne sont pas bons. Le moment le plus compliqué pour nous, c'est de prendre la décision de garder ou pas un joueur. Ce n'est pas une décision prise à la légère. On a des arguments mesurables. On s'est préoccupé de ceux qu'on ne gardait pas en les aidant à se recaser dans d'autres clubs. Beaucoup de joueurs résiliés venaient d'Île-de-France. Je préfère prendre une décision qui fait pleurer un enfant pendant un jour plutôt que de le garder trois ans sans jouer une minute. On ne peut pas être réduit à "On n'aime pas les Marseillais". On ne regarde pas la couleur de la peau ni la nationalité. L'OM va continuer à prendre les décisions par rapport à la qualité et au potentiel des joueurs. La vérité, c'est celle du terrain."

"Pour un futur exceptionnel à court terme, soit tu deviens footballeur à l'OM, soit tu deviens narcotrafiquant"

Otero s'est également attardé sur l'environnement parfois néfaste des jeunes footballeurs marseillais : "Pour moi, Marseille est un mélange de Buenos Aires, Rio de Janeiro, Naples et peut-être un peu Valence. On oublie que nous sommes dans la ville la plus pauvre de France. Ici, il y a deux options pour avoir un futur exceptionnel à court terme : soit tu deviens footballeur à l'OM, soit tu deviens narcotrafiquant. Et je ne parle pas du petit vendeur au coin de la rue. Nous n'arrivons pas à faire comprendre aux jeunes que tu peux faire des études et que même si tu ne deviendras pas milliardaire, tu auras une vie exceptionnelle. Tu pourras toujours sortir ta famille du quartier."