OM-Monaco : le défi d'André Villas-Boas
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 12/12/2020 à 01:00
Focus sur la rencontre entre l'OM et l'AS Monaco, qui ouvre une nouvelle phase dans le championnat de France.
Il ne se passe presque plus une conférence de presse où André Villas-Boas ne fait pas sensation. Avant celle programmée pour OM-Monaco ce week-end, il a attendu la dernière question pour affoler les rédactions sportives, en répondant à une interrogation sur ses motivations désormais, alors qu'il avait assuré pendant l'été rester pour jouer la Ligue des champions avec ce groupe, malgré le départ de son ami Andoni Zubizarreta : "C'est le Trophée des Champions qu'on veut absolument remporter, c'est un premier objectif. Et évidemment, si on est capable de qualifier l'OM pour la Ligue des Champions une deuxième saison ce serait un gros exploit. C'était un rêve pour nous de qualifier l'OM, maintenant, ça doit être un rêve de gagner un titre, sinon, c'est une faillite. Ce club a raté la Ligue des Champions pendant sept années, les incompétents, ce sont ceux qui étaient ici et qui n'étaient pas capables". Rudi Garcia, mais aussi Marcelo Bielsa, apprécieront.
Une lutte pour le podium pas de tout repos
Ca, c'est pour la forme. Dans le fond, il faut reconnaître que l'entraîneur de l'OM a raison sur toute la ligne : le dernier entraîneur phocéen a avoir emmené l'OM deux saisons consécutives en Ligue des champions, c'est Didier Deschamps et il avait alors le plus gros budget de la division : le Qatar ne s'était pas encore intéressé au PSG, Monaco n'avait pas encore de président russe. André Villas-Boas doit, lui, lutter avec le PSG de Neymar, MBappé, Di Maria et Icardi, mais aussi un Monaco qui peut aligner un trio d'attaque à 100 millions d'euros (Volland-Ben Yedder-Gelson Martins), mais aussi Lyon et Lille, alors qu'il n'y a toujours que trois places du disponible sur le podium. Face à une telle opposition, c'est vrai, Rudi Garcia avait échoué en 2018, comme Marcelo Bielsa en 2015, à la maudite quatrième place. AVB a une occasion en or de réussir là où ils ont échoué, et comme le veut la formule passée à la postérité avec Didier Deschamps, "personne ne pourra le lui enlever". Encore faut-il finir sur le podium.
Quelle garantie pour la suite ?
Et pour rester dans le coup, mieux vaut donc disposer ce week-end d'un concurrent direct avec l'ASM. Pour se donner de la force, le camp marseillais peut s'appuyer sur une belle statistique. Ce qui est pointé comme un paradoxe vu la faible campagne européenne des Phocéens avec 5 défaites en 6 matchs, pourrait là aussi être vu comme un petit exploit : cette saison, l'OM a gagné tous les matchs qui ont suivi une rencontre européenne. "Être irrégulier dans une équipe de haut niveau, c'est la pire des situations. Une équipe comme Rennes, qui a bien commencé en championnat, se trouve dans une position, même s'ils peuvent revenir, de manque de confiance. Jusqu'à présent on a été capable de revenir, j'espère que ce sera encore le cas" souligne AVB. Une optimisation du capital point qui fait rêver. Comme à Rennes, en leur temps, l'enchaînement des défaites en LDC avait été fatal à des Alain Perrin ou des Elie Baup à Marseille. Villas-Boas a, lui, réussi à passer l'orage. Reste que ce n'est pas une fin en soi. L'OM a pour l'instant 24 points, il en reste 81 à distribuer. Peut-être pas pour rien qu'André Villas-Boas a donné rendez-vous en février pour sa prolongation. Plus que le mercato, il veut savoir si son équipe est toujours capable de jouer les premiers rôles en Ligue 1. Ce qui peut le placer en position de force comme de faiblesse. Avec Monaco s'ouvre une longue séquence de rencontres de L1, sans coupe d'Europe. La deuxième phase du championnat en quelque sorte. A l'OM d'y être aussi performant que pendant la première.