OM : Merlin, Clauss faut-il en attendre plus de leur part ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 21/03/2024 à 01:00
Les deux latéraux marseillais connaissent une période difficile depuis plusieurs matchs. S'ils ont des similarités dans leur style de jeu, le contexte autour des deux joueurs est bien différent.
Deux profils (presque) identiques
En début de saison, Renan Lodi et Jonathan Clauss étaient sans discussion possible les latéraux destinés à animer les couloirs marseillais. Mais avec le départ de l'international brésilien seulement six mois après son arrivée dans la cité phocéenne, Pablo Longoria et son équipe ont rapidement dû combler ce déficit sur le côté gauche. C'est alors que le club phocéen s'est intéressé au profil de Quentin Merlin. Après plusieurs jours de négociations, l'ancien Nantais a rejoint Marseille pour près de 12 millions d'euros. Rapidement, l'international français espoir s'est installé comme un titulaire indiscutable au sein de cet OM version 2023/2024. Si ses premiers pas ont été intéressants, ses récentes sorties laissent à désirer. Mais il n'est pas le seul dans ce cas, son homologue du côté droit est dans la même situation. Commençons déjà par les points positifs. Sans contestation possible, les deux Français peuvent énormément apporter en phase offensive grâce notamment à une belle qualité de pied qui leur permet de délivrer des centres souvent millimétrés. Leur capacité à répéter les efforts et donc à constamment animer leur couloir respectif est un véritable plus pour leurs coéquipiers. Cependant, les récentes prestations des deux latéraux ne vont pas dans ce sens. Discrets offensivement, ils ont également été brouillons techniquement, même si Clauss a sauvé l'OM à Villarreal en 8e de finale retour de la Ligue Europa en inscrivant le but de la qualification à la 93e minute de jeu.
Maintenant, parlons de leurs défauts. Et là aussi, Quentin Merlin et Jonathan Clauss présentent les mêmes caractéristiques. Ils sont beaucoup plus à l'aise dans un rôle de piston dans une défense à 5. En effet, leurs qualités de contre-attaquant sont mises en lumière et leurs lacunes défensives sont beaucoup moins apparentes. Mais depuis sa nomination sur le banc olympien, Jean Louis Gasset semble privilégier une défense à 4, un système qui semble moins convenir à l'un comme à l'autre. Souvent en grandes difficultés en situations de un contre-un, le danger intervient très régulièrement de leurs côtés. "Offensivement, je dois être plus précis, perdre moins de ballons, travailler la qualité des centres et donner plus de ballons chauds pour mettre en danger l'adversaire. Défensivement, je dois être plus solide et je dois faire mieux sur l'orientation lorsque le ballon est à l'opposé. Je travaille beaucoup là-dessus", a confié Merlin chez nos confrères de La Provence. Pourtant, l'ancien Nantais a quelques circonstances atténuantes contrairement à son homologue, Jonathan Clauss.
Deux contextes bien différents
Si les deux joueurs traversent une période compliquée, les contextes sont littéralement opposés. Intéressons-nous au petit nouveau, Quentin Merlin. Le joueur de 21 ans découvre un nouvel environnement bien différent de celui à Nantes. Seulement quelques semaines après son transfert à l'OM, le latéral gauche a déjà connu plusieurs entraîneurs. La défaite des Olympiens à Brest aura été fatale à Gennaro Gattuso. Pour le remplacer, la direction olympienne a choisi de nommer Jean-Louis Gasset, qui semble avoir une approche et une manière de faire bien différentes de son prédécesseur. Pas évident donc pour un joueur qui découvre le climat marseillais en période de crise sportive. Il va falloir être patient avec l'international espoir qui doit s'adapter à son nouveau club pour ainsi montrer la plénitude de son talent.
Le cas de Jonathan Clauss est lui plus épineux. Après une première saison mitigée sous les ordres d'Igor Tudor, l'ancien lensois a parfaitement débuté cet exercice 2023-2024. Le joueur de 31 ans enchaînait les prestations de haut niveau, ce qui lui a d'ailleurs permis de retrouver l'Équipe de France. Mais au fil des mois, la tendance s'est très vite inversée. Moins décisif et plus irrégulier, son niveau de performance sous le maillot olympien a connu une baisse de régime. Au-delà de cela, son comportement a également été pointé du doigt par Mehdi Benatia, conseiller sportif du club. "En novembre, dès mon arrivée, des signaux m'avaient alerté sur des comportements problématiques de certains joueurs, et Jonathan faisait partie de ces cas. Il avait été convoqué dans le bureau du coach pour clarifier les attentes à son égard en tant que cadre et international français, notamment sur le plan comportemental. On pensait que le message avait été intégré, malheureusement ce n'était pas le cas", a-t-il confié au micro de Prime Vidéo. Un départ dans les derniers jours du mercato hivernal aurait d'ailleurs été envisagé. La question de son avenir risque de ressurgir l'été prochain, lui qui est en fin de contrat en juin 2025. Mais avant d'y penser, Jonathan Clauss devra retrouver son niveau de début de saison s'il veut faire partie des 23 sélectionnés qui disputeront l'Euro 2024 avec les Bleus.