Steve Mandanda a encaissé quatre buts sur les quatre frappes cadrées concédées par l'OM. Est-il pour autant fautif ?
Le capitaine et recordman intouchable du nombre de matchs disputés sous le maillot de l'OM, Steve Mandanda traverse une zone de turbulences, chahuté par une partie des supporters qui veulent le voir sortir rapidement du onze de départ et mis en concurrence très bientôt par le gardien international espagnol Pau Lopez. Est-il pour autant coupable sur les quatre buts encaissés cette saison par l'OM ?
Non, les buts encaissés sont presque imparables
Pour tenter de prendre la défense de Steve Mandanda, décryptons les quatre buts encaissés par le portier marseillais. Le premier fut signé Luan Peres contre son camp à Montpellier. Il ne peut pas intervenir sur le centre de Delort, rentrant et tendu, et ne peut pas faire grand-chose sur la reprise malheureuse à bout portant de Luan Peres. Le deuxième, toujours à Montpellier, est déjà un des plus beaux buts de la saison en Ligue 1. Sur une inspiration de Gaëtan Laborde, le ballon frappé haut et fort va se nicher dans la lucarne du Fenomeno après avoir touché l'arête. Face à Bordeaux, le premier but de Pembélé est détourné par Luan Peres, ce qui suffit pour tromper Mandanda, parti sur une trajectoire qui ne sera pas finalement celle empruntée par le ballon. Sur le dernier but de Rémi Oudin, la frappe n'est pas particulièrement bien placée mais elle est puissante et traverse une forêt de joueurs présents sur le corner des Bordelais. Le présentateur du Talk-Show du Phocéen résumait hier la situation en quelques mots : "Il prend quatre buts difficiles à sortir, mais c'est vrai qu'il ne sort pas un seul exploit".
4 tirs cadrés, 4 buts...
Justement, c'est bien le problème. La statistique fait mal à la tête : 4 tirs cadrés concédés par l'OM en deux matchs, quatre buts. Un gros problème pour Stéphane Brenguier, sur le plateau du Talk-Show : "Il n'arrive plus à plonger, à être décisif. Quand on a une équipe qui domine, le gardien doit être décisif sur au moins deux occasions sur trois". Le fait est qu'il n'a pas fait un arrêt en deux matchs, que son jeu au pied laisse à désirer même s'il y a eu du mieux contre Bordeaux et qu'il manque clairement d'explosivité en ce début de saison. Si les occasions sont franches, il peut sans doute mieux faire, par exemple, sur le but de Rémi Oudin, qui arrive au sol et presque dans l'axe du but. Le grand Mandanda aurait peut-être fait la parade en se couchant au sol tel un chat. Sa position de gardien titulaire reste bancale, d'autant que le retour de Pau Lopez à la compétition se précise et devrait être effectif après la trêve internationale. L'heure du choix se rapproche aussi pour Jorge Sampaoli.