OM : Longoria-Tudor, l'attelage que tout le monde nous envie
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/02/2023 à 01:00
La complémentarité entre le président espagnol et le coach croate de l'OM tire le club vers le haut.
Parmi les observateurs du football, il y a l'ancienne école, pour qui les résultats d'une équipe sont d'abord dus aux joueurs qui la composent. Et puis il y a ceux qui regardent un club dans sa globalité, pour qui toutes les composantes ont un rôle déterminant, aussi mineur soit-il. Enfin, il y a les supporters de l'OM. Ceux qui ont tant souffert des manques à tous les étages, et surtout ceux du haut. Ceux qui ont vu un Robert Louis-Dreyfus dépenser des centaines de millions d'euros en joueurs, sans jamais - ou presque - se soucier de ceux qui les dirigeaient. Et ce sont souvent ces attelages bancals, parfois complètement opposés, qui ont fait du long passage du propriétaire suisse à Marseille une accumulation d'échecs, alors que l'OM possédait généralement le plus gros budget du championnat.
Il est aujourd'hui évident que la réussite de l'OM est due aux inspirations de Longoria, notamment lorsqu'il s'agit de choisir un coach
Évidemment, il serait simpliste d'attribuer au seul Pablo Longoria la paternité de la bonne santé de l'OM actuel. Déjà parce que l'Espagnol ne travaille pas avec des bouts de ficelle, et que Frank McCourt lui ouvre largement son carnet de chèques. Aussi parce que c'est, justement, l'Américain qui a osé lui confier les clés de la boutique. Mais, il est aujourd'hui évident que la réussite de l'OM est due aux inspirations de Longoria, notamment lorsqu'il s'agit de choisir un coach. Depuis son intronisation au poste de président, il a dû choisir à deux reprises, et ses choix ont fait mouche. Au sortir d'une fin de règne compliquée d'André Villas-Boas, l'ancien scout sentait bien que son effectif avait besoin de retrouver du pep's, tout comme le public du Vélodrome. Sur cette base de réflexion, c'est donc le volcanique Jorge Sampaoli qui est sorti du chapeau, avec le (bon) résultat qu'on connait.
Longoria avait annoncé un nouveau style de jeu, plus intense et plus vertical. Pile-poil ce que propose l'équipe de Tudor aujourd'hui
Le départ de l'Argentin l'été dernier aurait pu enrayer la machine, mais là encore, Longoria a su taper là où il fallait avec l'inconnu (ou presque) Igor Tudor. Soucieux de pérenniser et même d'améliorer les résultats de l'équipe, sans toutefois disposer d'un budget pharaonique, le président a encore fait le bon choix. Et même encore plus que ça, car il a pris le problème par l'autre bout : élever la compétitivité de l'équipe non pas par les joueurs, mais par le style de jeu développé. Et ça marche ! Le choix de Tudor n'était pas du tout un hasard. Déjà parce que Longoria et son bras droit Ribalta ont été biberonnés à la Serie A, et qu'ils connaissaient donc par coeur le jeu et la philosophie développés par le Croate à Vérone. Aussi parce qu'ils savaient que les joueurs recrutés cet été collaient parfaitement avec ses principes. Longoria l'avait d'ailleurs annoncé avant même le début de championnat en parlant de nouveau style de jeu, plus intense et plus vertical. C'est pile-poil ce que propose l'équipe de Tudor aujourd'hui. Un OM consacré à la performance et symbolisé par ce tandem président-entraîneur au diapason. Un modèle nouveau qui, n'en doutons pas, est en train de faire réfléchir bien des propriétaires de clubs aujourd'hui. Encore faut-il trouver l'attelage, certainement la tâche la plus difficile, et l'OM l'a trouvé.