OM : les résultats des matchs amicaux, c'est important ou pas ?

Chaque été, l'OM nous manque et les matchs amicaux sont le moyen de retrouver l'excitation inhérente au retour des Marseillais sur les rectangles verts après souvent plus d'un mois d'attente.

Norwich, Bournemouth, les Rangers...

Ces matchs amicaux sont désormais, très souvent, l'occasion de découvrir les nouveautés mises en place par les nouveaux coachs marseillais. Sur les 5 dernières intersaisons (l'actuelle et les précédentes), on a eu droit à 4 coachs différents, et donc, à 4 méthodes diamétralement opposées. De Rudi Garcia à Igor Tudor, en passant par André Villas-Boas et Jorge Sampaoli, chacun a sa façon d'aborder les rencontres amicales. Si l'OM a gagné son premier match à huis clos au Centre RLD face à Marignane (4-1), il s'est lourdement incliné face à Norwich, suscitant quelques inquiétudes chez les supporters, qui voient aussi le mercato être très lent cette saison à se décanter. Mais cette défaite (3-0) n'est pas une anomalie. En 2018, Bournemouth avait collé un 5-2 à Rudi Garcia pour le dernier match de préparation. L'été suivant, les Rangers en passaient quatre à un OM livide (4-0). Des résultats dus à plusieurs facteurs, notamment l'avancement de la préparation et les charges de travail endurées lors des séances. Face à un club dans un état plus avancé dans sa préparation, il est logique de ne pas exister.

Sampaoli, Garcia, Baup...

Mais ce n'était pas forcément le cas de Norwich, d'où les questions qui se posent. Quand bien même, perdre un ou plusieurs matchs de préparation n'a jamais empêché personne de réussir son entame de saison, ce qui est le plus important. L'été dernier, après une série de matchs amicaux presque parfaite (5 victoires et 2 matchs nuls), l'OM arrive avec plein de certitudes, mais elles voleront en éclat sur le plan défensif, avec 6 buts encaissés lors des 4 premiers matchs de championnat. Jorge Sampaoli repensera par la suite l'ensemble de sa structure de jeu. A l'inverse, l'OM d'Elie Baup s'est trainé en préparation en 2012-2013, avant d'enchaîner six victoires de rang en Ligue 1. Enfin, on peut citer la totale réussite de l'équipe de Rudi Garcia en 2017-2018, avec 6 victoires et 1 nul en prépa, puis seulement 7 points sur 12 de récoltés lors des premiers matchs. Il n'y a pas de vérité et les matchs amicaux ne sont véritablement qu'un galop d'essai. Ils servent à y voir plus clair sur les individualités et sur le collectif, sans oublier sur la polyvalence de certains éléments.

Pour preuve de la relative importance de réussir sa présaison, voici un tableau comparatif du taux de victoires en préparation et de celui lors des premiers matchs du mois d'août, avant la coupure internationale, sur ces 10 dernières années. On y retrouve des préparations ratées converties en bon début de saison, des bonnes préparations qui font pschitt et des convergences linéaires entre la préparation et les premiers résultats, comme en 2019 avec André Villas-Boas par exemple. Plus que le résultat, c'est le style et l'intensité qui comptent.

Les matchs amicaux / le début de saison

Saison (coach)	% victoires matchs amicaux	% victoires matchs du mois d'août avant la 1ère trêve (moyenne de points pris)
2021-2022 (Sampaoli)	71%	50% (1,71) *
2020-2021 (Villas-Boas)	60 %	100% (3,00) **
2019-2020 (Villas-Boas)	57%	50% (1,71)
2018-2019 (Garcia)	14%	50% (1,71)
2017-2018 (Garcia)	86%	50% (1,71)
2016-2017 (Passi)	22%	33% (1,33)
2015-2016 (Bielsa)	60%	25% (0,75)
2014-2015 (Bielsa)	80%	50% (1,71)
2013-2014 (Baup)	17%	75% (2,25)
2012-2013 (Baup)	20%	100% (3,00)

* Nice-OM est ici considéré comme une défaite, bien que le match ait été finalement rejoué, l'OM perdait à la 75e minute.
** Le premier match contre Saint-Etienne avait été reporté, laissant le seul Brest-OM avant la trêve internationale.