OM : les avantages et inconvénients d'un 4-4-2
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 28/06/2023 à 12:00
Marcelino devrait arriver à Marseille avant la fin de la semaine, avec dans ses valises son 4-4-2 qu'il n'a pas lâché depuis ses débuts. Décryptage de ce système, très rarement vu du côté de l'OM.
Fraîchement nommé entraîneur de l'OM, Marcelino devrait très prochainement débarquer à Marseille avec son célèbre 4-4-2. Un schéma tactique aux antipodes de ce que prônait Igor Tudor. Avec le coach espagnol, fini la défense à trois, les pistons et les deux offensifs derrière l'attaquant. Place à un système plus équilibré, avec deux axiaux, deux latéraux, deux milieux, deux ailiers et deux attaquants. Dans l'édition du jour de La Provence, l'entraîneur de Martigues, Grégory Poirier, décrypte le 4-4-2 de Marcelino.
Un réel chantier à prévoir ?
"Le 4-4-2 est de plus en plus rare, surtout dans les compétitions à élimination directe comme la Ligue des Champions et la Coupe du Monde. Je pense que c'est une raison de cette peur de l'infériorité numérique au milieu", a révélé Grégory Poirier à La Provence. En effet, selon ce dernier, le milieu de terrain d'un 4-4-2 à plat, composé de deux axiaux, peut parfois rencontrer des difficultés face à des schémas tactiques qui alignent trois milieux centraux. "Quand il y a plus de fatigue, que les lignes sont moins serrées, que les attaquants coupent moins les transmissions de la défense au milieu adverse, tu te retrouves vite en infériorité au milieu. Il faut que tes deux milieux envoient du lourd physiquement". Selon L'Équipe, les deux du milieu, pensé par Marcelino, seraient Geoffrey Kondogbia et Jordan Veretout, qui ont déjà été associé il y a dix ans en équipe de France U20, où ils ont remporté ensemble la Coupe du Monde des U20. S'il est évident que certains joueurs comme Veretout trouveront leur compte avec ce changement de système, pour d'autres la question subsiste encore. Selon l'entraîneur de Martigues, Azzedine Ounahi, Ruslan Malinovskyi, Dimitri Payet, Jonathan Clauss ou encore Chancel Mbemba auront peut-être du mal à s'acclimater. Clauss et Mbemba sont jugés trop offensifs, par l'ancien coach de Endoume, pour évoluer dans une défense à quatre. Tandis que le système "n'a pas l'air d'être avantageux" pour les trois autres joueurs cités au-dessus.
Un système avec beaucoup de vertus
Il est toujours difficile de reconstruire derrière un entraîneur. Surtout quand ce dernier a recruté ses joueurs à l'image de sa philosophie de jeu et de son système. Dans quelques jours, Marcelino va débarquer à Marseille et va trouver un effectif taillé pour le 3-4-2-1 de son prédécesseur. Mais pas de panique, si l'Espagnol a accepté le défis, c'est qu'il a sûrement plus d'un tour dans son sac. Ce dernier travaille déjà, avec sa direction, sur le mercato et ciblerait deux attaquants (voire trois) et deux latéraux. L'ancien entraîneur de Bilbao prône un jeu plus équilibré et d'après Grégory Poirier "cette organisation est équitable dans la répartition des zones sur tout le terrain". Le déséquilibre se fait bien souvent sur les côtés avec des latéraux et des ailiers qui occupent la largeur et qui dédoublent pour trouver les deux attaquants de devant. La présence de deux pointes est un réel avantage. "L'un peut aspirer l'adversaire par des décrochages, en jouant entre les lignes, l'autre reste à la hauteur du dernier défenseur adverse pour demander en profondeur. Face à une défense centrale à deux éléments, tu te retrouves en permanence en un contre un", a confié l'entraîneur de Martigues à La Provence.