OM : Les absents ont souvent tort, mais pas toujours...

L'Olympique de Marseille a concédé un résultat décevant contre Strasbourg, un match marqué par les absences de cadres essentiels. Parmi eux, Valentin Rongier, dont l'absence s'est fait cruellement ressentir, notamment sur l'ouverture du score alsacienne. Sur cette action, Andrey Santos, le milieu de terrain adverse, a eu toute la liberté de servir Emegha, une erreur qui aurait sans doute été évitée avec la présence de Rongier sur le terrain. Son impact dans l a récupération du ballon et sa lecture du jeu ont manqué cruellement, surtout en première période où l'OM a éprouvé de grandes difficultés à contrôler le milieu de terrain.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Avec Rongier sur le terrain, l'OM affiche une moyenne impressionnante de 2,75 points par match (8 matchs, 7 victoires, 1 nul). En son absence, cette moyenne chute à 1,50 point par match (10 matchs, 4 victoires, 3 nuls, 3 défaites). Roberto De Zerbi ne cesse de rappeler à quel point Rongier est un élément central de son équipe.  Au moment d'évoquer un possible intérêt de Rennes, le coach olympien avait été catégorique en conférence de presse.  "lls vont devoir trouver un autre joueur, parce que Rongier ne bougera pas."

Une défense en souffrance sans Kondogbia et Murillo

Au-delà du milieu de terrain, la défense marseillaise a également souffert en raison des absences de Geoffrey Kondogbia et Amir Murillo. Sans ces deux joueurs, De Zerbi a été contraint d'aligner Brassier et Cornélius, dont les performances ont été en deçà des attentes. Leur manque d'impact dans l'utilisation du ballon a été flagrant, tout comme l'absence de ce "dépassement de fonction" que Murillo maîtrise si bien. Geoffrey Kondogbia est parfaitement adapté au rôle de stoppeur gauche, un poste qui met en valeur ses qualités de relance et sa capacité à trouver les bons décalages. Son expérience sous les ordres de Simeone à l'Atlético de Madrid lui a permis de développer cette polyvalence si précieuse. De Zerbi l'a d'ailleurs souligné : "Kondogbia peut jouer comme milieu et défenseur. C’est ce qu’il a parfois fait avec Simeone à l’Atlético. C’est un joueur intelligent, un grand joueur tant en dehors que sur le terrain. J’essaie toujours d’aligner les joueurs les plus forts sur le terrain. Et on voit après pour la position."

Quant à Amir Murillo, son profil diffère mais est tout aussi crucial. Le Panaméen n'hésite pas à se projeter vers l'avant, offrant une solution offensive supplémentaire. Son apport s'est illustré notamment lors du but de Greenwood, où il a signé une passe décisive après une percée impressionnante. Son entente avec son homologue anglais et Luis Henrique sont une véritable plus-value de cet OM. Comme pour Kondogbia, Roberto De Zerbi ne tarit pas d'éloges sur lui : "Amir Murillo m’apporte énormément de satisfaction. Il joue un rôle dans de nombreux buts marqués dernièrement. C’est un joueur sous-estimé, mais pas par moi ou le club. J’espère qu’il va rester ici longtemps car c’est un vrai professionnel."

L'OM espère récupérer rapidement ses cadres pour les prochains rendez-vous cruciaux et notamment face à Nice ce dimanche 26 janvier puis lors de la réception de Lyon une semaine plus tard. Avec le retour de Rongier, Kondogbia et Murillo, l'équipe pourrait retrouver son équilibre et renouer avec la victoire. En attendant, De Zerbi devra composer avec les moyens du bord et trouver des solutions pour pallier ces absences qui ont tant pesé contre Strasbourg.