OM : le plan de Villas-Boas pour Luis Henrique
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/09/2020 à 01:00
Focus sur le nouvel attaquant de l'OM Luis Henrique et des attentes de son coach André Villas-Boas à son sujet.
Dans une période de floue, on se rattache parfois avant tout à ce que l'on a envie de croire. Le football ne déroge pas à la règle. Ces derniers jours, alors que l'OM était présenté comme le club européen qui allait recruter un jeune espoir brésilien, les médias sud-américains ainsi que des agents sur place ont laissé filtrer que l'OM pouvait finaliser deux dossiers ? Tiens, alors que l'OM a jusque-là fait un mercato à l'économie, il serait possible soudainement de signer deux joueurs à potentiel ? Même si la ligne entre Frank McCourt et le duo André Villas-Boas-Pablo Longoria fonctionne très bien, cela semblait suspect. Même si le poste du joueur de Luis Henrique, plutôt ailier gauche, pouvait laisser penser qu'un véritable 9 pouvait l'accompagner dans l'avion sans le gêner. Avec sa franchise habituelle, le technicien portugais a clarifié la situation assez rapidement en conférence de presse d'avant-match, deux jours avant OM-Metz. Oui, Luis Henrique devrait signer, s'il n'y a pas de pépins lors de sa visite médicale, mais, comme vous pouvez le voir dans la vidéo, il ne devrait pas être suivi par un autre élément, compatriote ou pas.
Un repositionnement à la Thierry Henry ?
Villas-Boas précise qu'il ne devrait plus y avoir d'arrivées, sauf si c'était pour compenser un départ. Evidemment, si Thauvin par exemple avait une offre qu'on ne refuse pas, le club ferait en sorte de le remplacer. Mais ce n'est pas vraiment ce qui est attendu, ce qui est même "souhaité". Il faudra donc ne compter que sur Luis Henrique pour dynamiser le secteur offensif, et encore ne pas en attendre trop. "On va le laisser récupérer du voyage, en plus tout ce qu'il s'est passé autour de son transfert. La semaine prochaine, il démarrera les entraînements avec le groupe. On va regarder son niveau. Il peut jouer dans différentes positions, je vais regarder comment il est, les notions qu'il a encore besoin d'apprendre" désamorce AVB. Si l'idée première de son recrutement vient de Pablo Longoria, Villas-Boas a rapidement trouvé l'idée intéressante avec ce challenge de recentrer un ailier et de se servir de sa vitesse pour en faire un redoutable attaquant axial. Les exemples de réussite dans ce domaine ne manquent pas. Il y a plus de vingt ans, Arsène Wenger avait eu la même idée avec un certain Thierry Henry, acheté pour un peu plus de 12 millions d'euros à la Juve. Mais le coach de l'OM a également précisé que le transfert ne s'élevait qu'à 8 millions. Pour ce prix-là, l'OM n'a pas un joueur pour qui on repense tout un système de jeu. Cela avait été annoncé il y a quelques semaines, la recrue sera la première alternative au trio Thauvin-Benedetto-Payet dans un premier temps. Le fait qu'AVB évoque Marley Aké au moment d'aborder son cas n'est donc pas innocent : ils ne sont pas loin dans la hiérarchie, peut-être devant Nemanja Radonjic qui a été décevant ces dernières semaines, et Valère Germain, qui, s'il a marqué sur corner, a toujours du mal à se procurer des occasions dans le jeu.
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Comme il l'a rappelé il y a quelques semaines, il n'y a pas vraiment de hiérarchie dans l'esprit d'André Villas-Boas. Chaque profil apporte des solutions différentes et il s'adapte en fonction des scénarios de matchs. Il n'empêche, un élément comme Valère Germain n'est dans son esprit qu'une doublure de Florian Thauvin, car sa rigueur dans le replacement s'exprime mieux dans un couloir. Alors que Luis Henrique, comme Marley Aké, sont censés apporter ce qu'il manque à l'attaque phocéenne : de la profondeur. Cette vitesse que redoutent normalement les défenses adverses. Sauf que ce n'était pas le cas de Saint-Etienne et Lille dernièrement, comme l'a reconnu sans mal Morgan Sanson au même pupitre que son coach, quelques minutes avant. A Luis Henrique donc de changer la donne et de jouer sur ses qualités pour se faire une place. Même s'il faudra sans doute attendre, après la trêve internationale de début octobre, pour voir vraiment de quel bois il se chauffe.