Edito suite à la cascade de blessés à l'OM.
Le 10 mars dernier, les perspectives de l'OM étaient réjouissantes. Dans une saison pas facile, entre élimination précoce en Ligue des champions au drama de Gattuso qui n'a aucun ressort psychologique pour son équipe en passant par les règlements de compte entre la direction et Jonathan Clauss, l'OM s'offrait une série quasi-inespérée : cinq victoires consécutives, dont une, éclatante, contre Villareal en Europa League. La si précieuse dynamique était enfin favorable à l'équipe marseillaise, plus qu'à six points du podium avec un joli bonus, un quart de finale de coupe d'Europe, le sixième au XXIe siècle. Et puis finalement non, le cauchemar reprend de plus belle. Défaite chez Marcelino qui a fait transpirer même s'il y a eu qualif, défaite à Rennes bien plus gênante, et une trêve où la liste des blessés devient de suite vertigineuse. Il ne reste que deux défenseurs de valide avant de recevoir le PSG, la question est désormais de savoir s'il faut passer des rouleaux de straps sur Samuel Gigot, Leonardo Balerdi ou encore Jean Onana pour qu'ils tiennent leur place même diminués, ou s'il faut offrir un retour au sein de l'élite aux réservistes Stéphane Sparagna et Kassim Abdallah. Pour situer, la dernière fois qu'ils ont joué en Ligue 1, c'était en 2015. Et là il serait question d'affronter Kylian MBappé, Randal Kolo Muani, Ousmane Dembélé... puis de se déplacer à Lille, d'affronter Benfica, d'être pris dans la lessiveuse en quelque sorte. Une vision d'horreur qui concerne plus l'enchaînement des rencontres que ce simple affrontement face à l'ogre du championnat. Perdre contre Paris ne fait pas plaisir, surtout pour ceux qui ont encore mis de côté pour se payer des places pour ce choc. Mais cela reste concevable au vu des moyens financiers de la danseuse du Qatar. Mais se dire que l'équipe va replonger dans le doute et que, lorsque les Clauss, Rongier reviendront, les perspectives auront été bouchées, il y a de quoi être déprimé.
Ne pas baisser les bras
Lorsqu'il sera temps de faire le bilan, il ne faudra évidemment pas mettre sur le dos de cette maudite trêve internationale l'échec de la saison. Comme souvent, les souffrances de tout un exercice ne résultent que d'un été chaotique, d'une mauvaise préparation, qu'elle soit dans le foncier ou dans les bureaux de la direction du club. Mais justement, ce n'est pas encore le temps de le faire, ce bilan. Il reste deux mois de compétition. Même s'il va peut-être falloir serrer les dents au départ, il ne faut surtout pas baisser les bras. La chance de l'OM se situe de toute façon ailleurs. Dans une saison normale, dans un championnat normal, cette équipe n'avait plus de raison d'espérer finir sur le podium dès le mois d'octobre. Mais c'est la Ligue 1, cette Ligue 1 2024 où personne ne semble vouloir du podium, où le Brest d'Hugo Magnetti doit presque s'excuser d'y être. Le 10 mars l'OM était à six points du podium ? Aujourd'hui, il n'y a que sept points d'écart. Alors, il faut faire le dos rond, mais ne pas perdre espoir de revivre une nouvelle belle série. De toute façon, vu la dureté de la saison, il n'y a plus rien à perdre en tant que supporter.