Parmi les têtes d'affiche du dernier mercato hivernal, Ruslan Malinovskyi n'a jamais réussi à s'imposer lors de ses six premiers mois à l'OM. Un départ cet été est d'ailleurs plus qu'envisageable.
Déjà désiré par la direction olympienne l'été dernier, Ruslan Malinovskyi a rejoint l'OM 6 mois plus tard, en janvier dernier. Mis de côté par Gian Piero Gasperini, l'entraîneur de l'Atalanta Bergame, l'état-major olympien avait alors sauté sur l'occasion pour recruter le milieu offensif. Pourtant, depuis sa signature à Marseille, ce dernier n'a jamais convaincu les supporters olympiens. Avec l'arrivée de Marcelino et son système en 4-4-2 ou 4-2-3-1, Malinovskyi ne semble pas s'adapter à la philosophie de jeu exigée par le technicien espagnol.
Déceptions sur déceptions
L'hiver dernier Pablo Longoria avait fait sauter la banque pour renforcer l'effectif alors dirigé par Igor Tudor. Vitinha, Azzedine Ounahi et donc un certain Ruslan Malinovskyi ont posé leur valise dans la cité phocéenne. Joueur reconnu en Série A, l'Ukrainien avait pour objectif de briller dans une équipe amputée d'Amine Harit, blessé quelques mois plus tôt, et d'un Dimitri Payet rarement utilisé par l'entraîneur croate. Beaucoup d'espoirs étaient placés en lui afin de permettre à l'OM d'assurer une seconde place synonyme de qualification directe pour la phase de poules de Ligue des champions et pourquoi pas remporter la coupe de France. Des promesses qui n'ont malheureusement pas été tenues. Hormis son coup d'éclat face au PSG en huitième de finale de coupe de France, l'Ukrainien a enchaîné les contre-performances malgré la confiance témoignée par Igor Tudor. En 20 matchs de Ligue 1, ce dernier n'a inscrit qu'un seul petit but, lors de la défaite de son équipe à domicile 1-3 contre Nice, et délivré une seule passe décisive. Trop peu donc pour un joueur référencé en Italie. S'il a montré une capacité à répéter les efforts, idéal pour le pressing exigé par Igor Tudor la saison passée, le joueur de 29 ans a trop souvent été brouillon techniquement et par conséquent ralenti le jeu de son équipe.
Mais comme pour Vitinha et Ounahi, Ruslan Malinovskyi n'a pas eu l'occasion de réaliser une préparation complète. Pourtant, si l'on pensait les cartes rebattues avec la nomination de Marcelino, l'ancien joueur de l'Atalanta ne semble pas trouver sa place au sein du groupe marseillais.
6 mois et puis s'en va ?
Ce vendredi soir, Fabrizio Romano expliquait que le Torino et Besiktas seraient intéressés par Ruslan Malinovskyi. En cas de bonne offre, l'OM serait ouvert à un départ, précise le journaliste italien. Foot Mercato a indiqué de son côté que les Turcs ont formulé une offre à la direction marseillaise. En conférence de presse, Pablo Longoria avait également évoqué le cas de son joueur : "Quand on change de système de jeu, certains joueurs sont adaptables, d'autres prennent plus de temps. On doit analyser quelle sera son utilisation. Parce que le rôle prédéterminé pour Ruslan la saison dernière était adapté au système de jeu d'Igor Tudor. On doit analyser quelle sera l'importance de Ruslan dans le système actuel du coach. Les joueurs importants doivent être importants sur le terrain. Avec le salaire, il faut trouver un équilibre". Autre indice qui amène à penser qu'un départ semble dans les tuyaux, sa non-qualification dans le groupe qui affrontera le Panathinaïkós mercredi prochain, à l'occasion du 3eme tour préliminaire aller de Ligue des champions.
Si les matchs amicaux ne sont pas forcément révélateurs du niveau d'une équipe ou d'un joueur, l'Ukrainien n'a toutefois pas réussi à tirer son épingle du jeu lors du stage de préparation en Allemagne. Ses prestations ont confirmé les critiques à son sujet. De plus, dans le système de Marcelino le joueur de 29 ans n'a pas les caractéristiques pour s'imposer à terme. Pas assez rapide pour évoluer sur un côté, seul un poste derrière l'attaquant peut lui convenir. Mais avec l'arrivée d'Iliman Ndiaye et le retour d'Amine Harit notamment, le poste semble désormais bouché. A la manière d'un Cedric Bakambu, arrivé lors d'un mercato d'hiver puis reparti l'été suivant, Ruslan Malinovskyi pourrait ne pas faire des vieux os à Marseille.